Enseignant décapité: le CFCM appelle à la mobilisation contre l’obscurantisme et la haine
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) s’est déclaré profondément choqué par la décapitation d’un enseignant en région parisienne et a appelé à la mobilisation contre « l’obscurantisme, la haine et la violence ».
« Nous sommes profondément choqués par l’assassinat barbare d’un enseignant du collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine. Nos pensées et nos prières vont vers sa famille et ses proches », a réagi sur Twitter le président de l’instance représentatif de l’islam de France.
« Mobilisons-nous avec force contre l’obscurantisme, la haine et la violence », a appelé M. Mohammed Moussaoui.
Pour le président du CFCM, « face à ceux qui cherchent une raison à ce crime ignoble en évoquant les caricatures du prophète de l’Islam, nous réaffirmons que rien, absolument rien, ne saurait justifier l’assassinat d’un Homme. »
Les faits se sont déroulés vers 17H00, selon une source policière. Des effectifs de la brigade anticriminalité (BAC) de la ville ont été appelés pour un individu suspect rôdant près du collège du Bois d’Aulne, selon cette source.Sur place, ils ont découvert la victime et, 200 mètres plus loin à Eragny-sur-Oise (Val-d’Oise), ont tenté d’interpeller un homme armé d’un couteau qui les menaçait et ont fait feu sur lui.
Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si l’agresseur est l’auteur d’un message posté sur Twitter par un compte désormais fermé et qui montre une photo de la tête de la victime. Sous cette photo, un message menace Emmanuel Macron, « le dirigeant des infidèles », et son auteur assure vouloir venger celui « qui a osé rabaisser Muhammad ».
« Ils ne passeront pas. L’obscurantisme ne gagnera pas », a martelé, ému, le chef de l’Etat, à l’adresse des islamistes radicaux, lors d’une déclaration à la sortie du collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine où travaillait la victime.
Le président de la République, entouré par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a appelé « la nation toute entière » à se ranger aux côtés des enseignants pour les « défendre ».
Quatre personnes, dont un mineur, ont été placées en garde à vue. Ces personnes sont issues de l’entourage familial de l’assaillant, qui a été tué par des policiers, selon cette source.