En qualifiant des députés européens de « sionistes marocains », l’APS adopte un discours antisémite (expert américain)
En qualifiant dans une dépêche datée du 19 mai des députés européens de « sionistes marocains », l’Agence de presse algérienne (APS) adopte un discours antisémite.
« Il est évident que la déclaration algérienne vient alimenter l’antisémitisme en essayant d’attaquer la croyance juive », a indiqué l’expert américain qui intervenait lors de l’émission « Avec le Maroc depuis Washington », diffusée dimanche soir sur Medi1TV, notant que le Maroc n’a pas besoin d’aller à Tel Aviv pour demander de l’aide au sujet de l’attitude à adopter à l’égard de l’Algérie, et même pas auprès de la communauté juive au Maroc ou de l’Union européenne.
C’est vraiment obscène et antisémite de fonder leur critique sur le sionisme et le judaïsme, a dit l’expert qui était un des principaux conseillers à la politique étrangère au département d’Etat, soutenant que celui qui a écrit cette dépêche voulait provoquer une guerre de déclarations, une chose qui n’est dans l’intérêt ni de l’Algérie et de sa notoriété, ni des deux pays à long-terme.
Pour sa part, l’animateur de l’émission, l’ancien porte-parole du département d’Etat américain, l’ambassadeur Adam Erly a relevé que la diffusion par l’APS d’une dépêche accusant sept eurodéputés d’être manipulés par un lobby maroco-sioniste est une attaque à la fois contre le Maroc et contre le Parlement européen.
Cette attaque intervient au moment où l’Algérie connaît une crise politique, économique et constitutionnelle, a-t-il souligné, rappelant que le peuple algérien s’est révolté contre la corruption du gouvernement qui fait fi de ses revendications et interdit toutes les formes d’expression de l’opinion.
De leur côté, les deux autres intervenants à savoir David Pollock, chercheur au « Washington Institute for Near East Policy » et JD Gordon, ancien porte-parole du Pentagone, ont relevé que le recours des médias algériens, et à leur tête l’agence de presse officielle, aux mensonges et à l’antisémitisme a pour objectif d’exporter les tensions internes vers les pays voisins, d’autant plus que l’Algérie fait face à une crise sans précédent, soulignant que cette guerre des déclarations menée par Alger émane d’une position de faiblesse et non de force.
Ils ont indiqué que l’Algérie a des relations instables avec ses voisins puisqu’elle tente souvent de créer des crises avec son environnement, estimant qu’il y a une absence de confiance de la part du parlement européen à l’égard de l’Algérie, désormais perçu de manière négative par cette institution européenne.