Elections européennes : de nouvelles estimations, l’extrême droite toujours en tête

 

La liste portée par Jordan Bardella (Rassemblement national) aux élections européennes a récolté 31,5 % des voix, suivie de celle portée par Valérie Hayer (Renaissance, 14,5 %), talonnée par celle de Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), qui obtient 14 % des voix, indique dimanche soir une nouvelle estimation Ipsos. 

La liste de La France insoumise, portée par Manon Aubry, se place derrière avec 10,1 % des voix exprimées, tandis que celle portée par François-Xavier Bellamy (Les Républicains) emporte 7,2 % des suffrages, devant Marie Toussaint pour Europe Ecologie-Les Verts (5,5 %) et Marion Maréchal (Reconquête !), qui obtient 5,3 %.

Le reste des listes (dont le PCF, l’Alliance rurale, le Parti animaliste) n’a pas atteint le seuil minimal des 5 % pour envoyer des élus à Strasbourg.

Dès l’annonce de la victoire de l’extrême droite, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale après la victoire écrasante de l’extrême droite  et a convoqué des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet.

« Ce scrutin historique montre que quand le peuple vote, le peuple gagne », s’est réjouie Marine Le Pen, lors de son allocution, après l’annonce des résultats et la prise de parole d’Emmanuel Macron, qui a annoncé ce que réclamait son parti : une dissolution de l’Assemblée nationale.

« Le président de la République, répondant à l’appel de Jordan Bardella, vient d’annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale, le retour aux urnes du peuple », a déclaré la cheffe de file des députés du parti d’extrême droite, saluant « cette décision qui s’inscrit dans la logique des institutions de la Ve République ».

Elle a poursuivi en estimant qu’ »après les élections législatives de 2022, qui avaient permis de désigner le Rassemblement national comme le principal opposant parlementaire, ces élections européennes consacrent notre mouvement comme la grande force d’alternance pour la France ».

Elle   répété: « nous sommes prêts à exercer le pouvoir », tout en appelant les Français à soutenir les candidats de son parti les 30 juin et 7 juillet prochains, lors des élections législatives auxquelles les citoyens sont convoqués.

En vertu de l’article 12 de la Constitution, le président de la République peut dissoudre l’Assemblée nationale après consultation du premier ministre et des présidents des deux assemblées (Assemblée nationale et Sénat). De nouvelles élections sont alors organisées dans les vingt à quarante jours. Pour utiliser à nouveau cette possibilité, le chef de l’Etat doit toutefois attendre au moins un an après les élections législatives suivant la dernière dissolution.

La dissolution permet à l’exécutif de pallier des situations de crises ou de blocages institutionnels, comme ce fut le cas en 1962, 1968, 1981 et 1988, en raison de discordance entre la majorité parlementaire et l’exécutif (le président étant à l’époque élu pour sept ans et les députés pour cinq, de telles discordances arrivaient plus fréquemment). La dissolution de 1981 était, par exemple, une étape indispensable pour François Mitterrand afin de disposer d’une majorité après son élection.

Mais cette « arme constitutionnelle » peut provoquer l’effet inverse de celui escompté. Ce fut le cas en 1997, lorsque le président Jacques Chirac, qui voulait conforter sa majorité à l’Assemblée, provoqua de nouvelles élections – aboutissant au contraire à une majorité de gauche et à une cohabitation avec le gouvernement du socialiste Lionel Jospin.

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