Egypte: 25 morts dans les affrontements entre pro et anti-Morsi
Au moins 25 personnes ont été tuées vendredi en Egypte, où les islamistes manifestaient leur colère contre l’éviction du président Mohamed Morsi, victime de ce qu’ils considèrent comme un « coup d’Etat militaire ». Deux jours après le renversement du premier président démocratiquement élu de l’histoire du pays, les libéraux du Front de salut national (FSN) avaient également appelé leurs militants à descendre dans les rues pour « protéger la révolution du 30 juin ».
Les victimes de la journée de vendredi viennent s’ajouter au bilan d’un mois de manifestations et de violences politiques qui ont culminé cette semaine. Les morts se comptent en dizaines.
Vainqueur de la présidentielle il y a un an, le parti islamiste a perdu le pouvoir cette semaine après le grand soulèvement populaire, appuyé par l’armée. Mohamed Morsi, premier président civil d’Egypte, élu avec plus de 13 millions de voix en juin 2012, est en "détention préventive" et convoqué lundi devant la justice. De nombreux autres responsables du mouvement ont été arrêtés. Ce serait le cas, selon les services de sécurité, de Saad el-Katatni, chef du Parti de Liberté et de la Justice, la vitrine politique des Frères. L’interpellation du Guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie, pour "incitation au meurtre de manifestants", avait quant à elle également été annoncée mais ce dernier est apparu vendredi à un rassemblement de ses partisans.