Cyberattaques contre les sites de préfectures françaises: Le hacker présumé identifié à Alger

Un pirate informatique, auteur présumé de plusieurs dizaines de cyberattaques contre des sites Internet d’une trentaine de préfectures françaises et d’autres portails gouvernementaux, vient d’être identifié à Alger, rapporte mardi le journal français Le Parisien, citant une source judiciaire.

Le suspect, âgé de 22 ans, "serait domicilié dans le quartier de Bab-el-Oued à Alger" et aurait agi "à distance depuis plusieurs adresses informatiques qui "renvoient vers des connexions situées de l’autre cô té de la Méditerranée", indique-t-on de même source.

Le jeune pirate, dont les motivations restent méconnues, a pu être identifié par les enquêteurs de la police judiciaire de Reims (nord-est de la France) après plusieurs mois d’investigations, sans pourtant parvenir à l’interpeller.

"Ce que l’on sait de lui est qu’il s’agit d’un spécialiste de l’outil informatique qui trouve des failles dans les accès aux bases de données renfermant les codes utilisateurs des administrateurs des sites Internet des préfectures", confie au journal une source proche de l’affaire.

"Une fois en possession de ces codes, il prend le contrô le des portails des préfectures avant de les défacer", précise la même source.

Le hacker, qui bloque durablement l’accès aux sites, est soupçonné de s’en être pris ces derniers mois à dix préfectures.

Le 24 juillet 2011, les sites des préfectures de la Charente, des Cô tes-d’Armor, des Deux-Sèvres, des Hauts-de-Seine, des Landes, du Lot, de Lot-et-Garonne, de la Manche et du Pas-de-Calais ont été pris d’assaut.

Les portails ont dû être fermés pendant plusieurs semaines avant d’être remis en service.

Son forfait commis, le hacker disparaît aussi vite qu’il est apparu sur la Toile, après avoir demandé, un brin provocateur: "Où est passée la sécurité?".

Le jeune pirate aurait récidivé le 13 octobre 2011 en s’en prenant de la même manière au site de la préfecture des Ardennes.

Au mois de novembre, il aurait également piraté quatorze sites du gouvernement français, notamment ceux des archives de Matignon et du porte-parole du gouvernement. Plusieurs de ces portails sont toujours inaccessibles.

"Ses motivations ne sont pas connues, à part le fait de déjouer les différents niveaux de sécurité de ces sites. Il est surtout en train de se tailler une réputation flatteuse à travers la communauté des hackers", estime la même source.

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