Costa Concordia: les secouristes à la recherche de 29 disparus

Costa Concordia: les secouristes à la recherche de 29 disparus
Les secouristes italiens ont eu recours mardi à des explosifs pour atteindre des zones inaccessibles du paquebot Costa Concordia, dont le naufrage a fait six morts et 29 disparus, selon un nouveau bilan.

"Nous aurons maintenant un meilleur accès aux points de rassemblement du bateau, où il semble qu’il y ait plus de chances de trouver quelqu’un, vivant ou mort", a déclaré Luca Cari, au nom des pompiers, qui ont procédé à trois explosions dans la matinée.

"Ils vont faire pénétrer des microcaméras et nous allons simultanément fouiller les quelques zones restées sèches et celles qui ont été inondées", a-t-il ajouté.

La météo s’est un peu améliorée mardi, mais la mer reste agitée. Les sauveteurs ont dû interrompre leurs recherches lundi midi dans l’épave du Costa Concordia, en raison des "conditions désastreuses" liées au mauvais temps qui s’est levé sur l’île italienne du Giglio, où le naufrage a fait au moins six morts.

Le navire, à bord duquel se trouvaient 4.200 passagers et membres d’équipage, s’est échoué vendredi soir après avoir heurté un rocher très près de l’ÂŒle du Giglio. Déjà pour partie immergée, il s’est incliné un peu plus lundi, ce qui a contraint les secouristes à suspendre leurs recherches pendant quelques heures.

Dans la soirée, les autorités italiennes ont porté de 16 à 29 le nombre de disparus, signe de la confusion qui règne sur place.

Sur ce nombre, 25 sont des passagers et les quatre autres des membres d’équipage. Dix Allemands figureraient parmi eux.

Le ministre italien de l’Environnement, Corrado Clini, a annoncé que l’état d’urgence allait être décrété pour faire face au risque que les 2.300 tonnes de fioul du bateau font peser sur le parc national de l’archipel toscan. Pour l’instant, aucune fuite n’a été décelée, a-t-il assuré.

Le patron de Costa Crociere, société propriétaire du paquebot, a déploré une erreur humaine "impondérable" du commandant dont il s’est officiellement "dissocié", lundi au cours d’une conférence de presse au siège de la société à Gênes (centre de l’Italie), dont les drapeaux ont été mis en berne en signe de deuil.

Arrêté samedi, Schettino, 52 ans, a été placé en état d’arrestation pour homicide multiple par imprudence, naufrage et abandon de navire et placé en détention dans la prison de Grosseto, la principale ville sur la terre ferme, à proximité de l’île du Giglio, théâtre de la catastrophe vendredi soir. Il doit être interrogé ce mardi matin par des magistrats.

Il est d’abord accusé d’avoir navigué trop près de la côte, peut-être pour que le Concordia effectue une sorte de parade, appelée l’"inchino" (la révérence) toutes lumières allumées et sirènes hurlantes.

Le paquebot a heurté un rocher à environ 500 mètres du rivage puis est venu s’écraser à une cinquantaine de mètres du bord.

Le défenseur du capitaine du paquebot, Me Bruno Leportetti, a affirmé que celui-ci, "très affecté" par la catastrophe, avait effectué une "manoeuvre brillante" après l’impact sur le rocher "pour rapprocher le plus possible le navire de la côte" et "éviter que le bateau coule en haute mer". Je ne suis pas d’accord avec les charges contre lui", a déclaré l’avocat.

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