Civils tués par mégarde en Kabylie: « excuses » de l’Etat algérien

Les autorités algériennes ont présenté mercredi leurs "excuses" aux familles de deux civils tués mardi par "mégarde" par des soldats dans la région de Tizi Ouzou, en Kabylie (est), a indiqué l’agence de presse algérienne APS.

Une délégation d’autorités civiles et militaires conduite par le wali (préfet) de Tizi-Ouzou Ali Bouazghi, s’est rendue mercredi au village Tigounatine, près d’Akerrou (60 km à l’est de Tizi-Ouzou), pour présenter les "excuses de l’Etat" aux familles des deux victimes, a précisé cette source.

"Nous sommes ici pour présenter nos excuses, au nom de l’Etat", a déclaré

le wali aux habitants rassemblés sur l’esplanade de la mosquée du village.

"Nous sommes venus pour vous dire également que nous reconnaissons qu’il y a eu mégarde et vous le savez, car la mission de l’armée est de protéger le citoyen et le pays", a-t-il ajouté.

Rafiau Haddad, âgé de 18 ans, et un sexagénaire, Mohamed Maâtob, avaient été mortellement atteints par des balles tirées accidentellement par des éléments des forces de sécurité, qui les ont pris pour des islamistes armés, selon des sources sécuritaires.

Selon M. Bouazghi, "une enquête est ouverte pour déterminer les responsabilités dans ce drame, qui fera l’objet d’un procès devant un tribunal militaire, ouvert aux familles des victimes en tant que partie civile".

En septembre, une femme de 55 ans avait été également tuée par erreur par un militaire en faction à la caserne de parachutistes de Fréha, dans cette même région. Deux mois auparavant, un gardien de villa avait été victime d’une autre bavure militaire dans le village tout proche d’Azazga.

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