CIO: démission du président koweïtien de la puissante Association des comités nationaux

Le cheikh Ahmed al-Fahd Al-Sabah, ancien ministre koweïtien et membre influent du Comité international olympique (CIO), a démissionné mercredi de la présidence de la puissante Association des comités nationaux olympiques (ACNO) à l’issue d’une séance houleuse.

Cheikh Ahmed, proche du président du CIO Thomas Bach, avait déjà suspendu "temporairement" son activité au sein du CIO à la suite de son inculpation en Suisse dans une affaire de falsification de preuves.

Mercredi à Tokyo s’est ouverte l’Assemblée générale de l’ACNO, au cours de laquelle le Koweïtien, seul candidat à sa réélection, a acté son retrait.

"Je vous assure de mon innocence et je fais confiance à la justice suisse", a-t-il déclaré, ajoutant: "Je décide de me retirer pendant un certain temps, de ma propre volonté, et je reviendrai plus fort".

Mais dans une scène chaotique, des représentants nationaux ont alors, un à un, pris sa défense, affirmant qu’il avait été pris au piège d’une affaire politique qui n’avait rien à voir avec le sport et réclamant sa réélection.

"Le bateau de l’ACNO navigue dans des eaux plutôt calmes et ce n’est pas le moment de changer de capitaine", a insisté à la tribune le délégué du Guyana.

Finalement, Cheikh Ahmed a fait une intervention de dernière minute et il a été décidé de reporter l’élection, le temps qu’il règle ses problèmes judiciaires.

Des responsables de l’association ont reconnu qu’il s’agissait d’une situation "unique" et que rien n’était prévu dans la charte pour gérer un tel cas.

Le Koweïtien, membre du CIO depuis 26 ans, dirige aussi la Commission de la Solidarité Olympique, qui distribue des fonds aux athlètes.

Avec quatre autres personnes, dont trois avocats, il est accusé par un procureur suisse d’avoir monté en 2013 un complexe stratagème, basé sur des enregistrements vidéo falsifiés, pour prouver que l’ancien Premier ministre du Koweït et le président du Parlement préparaient un coup d’Etat.

L’affaire doit être jugée par un tribunal de Genève en 2019.

Ancien membre du Conseil de la Fifa, le Koweïtien en avait démissionné en avril 2017 à la suite d’accusations dans une affaire de corruption.

Il était mis en cause pour un paiement supposé illégal à Richard Lai, président de la Fédération de football de Guam, qui avait plaidé coupable devant une juge fédérale new-yorkaise d’accusations de corruption et de dissimulation de comptes bancaires à l’étranger.

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