Benghazi : affrontements entre forces armées et un groupe qui a attaqué des installations militaires
Un groupe armé a attaqué un commissariat de police, le quartier général de la force d’intervention rapide et le quartier général d’une brigade relevant du ministère de la défense, a indiqué une source sécuritaire libyenne, ajoutant que ces affrontements ont fait plusieurs morts et blessés sans donner de bilan précis.
Le chef d’état-major par intérim, Salem al-Konidi, commentant les récents développements de la situation sécuritaire, a déclaré à une chaîne de télévision locale que »les installations militaires à Benghazi sont attaquées par des bandes » armées, avertissant que son »pays, plus particulièrement Benghazi, sont exposés à une catastrophe ».
Des dizaines de manifestants ont délogé vendredi soir une brigade d’ex-rebelles de son QG à Benghazi.
Ces heurts interviennent après des affrontements meurtriers à Benghazi entre des miliciens et des manifestants qui affirment vouloir déloger les "milices" armées de leur ville et qui ont appelé les forces régulières à prendre le relais. Ces affrontements avaient fait 31 morts et 50 blessés à Benghazi.
Le congrès national général (CNG) libyen (parlement) a demandé au gouvernement d’accélérer, au besoin par la force, le processus de dissolution de toutes les milices armées illégales qui menacent l’autorité de l’Etat en Libye.
Dans une résolution lue à la télévision nationale par son président intérimaire, Jomaa Attika, le CNG a donné deux semaines au gouvernement pour s’exécuter.
"Le gouvernement a deux semaines pour présenter un plan global pour la dissolution des milices armées illégales et l’intégration de leurs membres de manière individuelle au sein des forces régulières, ce plan devant être exécuté avant la fin de l’année", indique notamment la résolution du CNG.