Bardella dénonce « l’anarchie migratoire », « Vous en avez bénéficiez », répond Faure

A trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, les représentants des trois blocs, le Rassemblement national (RN) , le Nouveau Front Populaire (NFP) et la majorité présidentielle, s’affrontent lors d’un débat télévisé sur France sur divers sujets, notamment l’immigration, la sécurité et la binationalité.

Interrogé sur l’immigration, le premier ministre français Gabriel Attal estime que c’est « préoccupation » pour les Français, alors que le président du RN Jordan Bardella prône qu’on « ferme tout ».

« On a aussi besoin d’immigration », plaide toutefois Gabriel Attal, citant le secteur de la viticulture, rappelant que la France s’est aussi construite « avec des immigrés qui ont apporté énormément ».

Il faut cependant être plus efficace pour expulser les étrangers « qui troublent l’ordre public », précise-t-il, et renforcer, aussi, les expulsions des déboutés du droit d’asile.

Il faut aussi que la maîtrise de la langue française soit un « impondérable » pour l’accueil des immigrés, ajoute Gabriel Attal.

Quant à Jordan Bardella, il a dénoncé «l’anarchie migratoire». Olivier Faure assène : «Vous en avez bénéficié, de l’anarchie migratoire. Rappelez-vous de l’époque où on disait à l’entrée des bistrots “Interdit aux chiens et aux Italiens”. Vous devriez avoir la mémoire de ce pays», allusion directe aux origines du patron du RN.

Comme mardi soir, lors du débat sur TF1, Bardella, interrogé sur le sujet de l’accès de certains emplois aux citoyens binationaux dans la fonction publique, prend de nouveau l’exemple des postes de patron de la DGSI, de la DGSE ou d’une centrale nucléaire pour justifier son propos. «Quand vous êtes russe, on ne vous met pas à la tête des renseignements français.»

«Vous revenez en arrière sur des siècles d’histoire de France. […] Vous allez fabriquer des étrangers en France», dénonce Olivier Faure.

Jordan Bardella a également réclamé « un sursaut sécuritaire et pénal », souhaitant un durcissement des peines de prison, le rétablissement de peines minimales, la fin de l’excuse de minorité (principe juridique qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur) et l’expulsion des délinquants et criminels étrangers.

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