L’ordonnance empêche indéfiniment le Texas d’appliquer une loi sur l’immigration qui devait entrer en vigueur ce mois-ci.
Selon le département de la Justice, cette loi empiéterait sur les pouvoirs du gouvernement fédéral en matière d’immigration.
Le bureau du procureur général républicain du Texas, Ken Paxton, a affirmé, de son côté, que la loi de l’État est conforme avec la loi fédérale et « avait été adoptée pour faire face à la crise en cours à la frontière sud, qui nuit plus aux Texans que quiconque ».
Les arrestations pour passages illégaux le long de la frontière sud avaient atteint des niveaux records en décembre, avant de diminuer de moitié en janvier.
L’administration Biden a intenté une action en justice pour annuler la loi du Texas en janvier, arguant qu’il s’agissait d’une violation flagrante de l’autorité fédérale en matière d’immigration qui nuirait aux relations internationales et créerait le chaos dans la mise en application de la loi sur l’immigration.
Les opposants à cette loi estiment que la loi pourrait conduire à des violations des droits civiques et au profilage racial.
Un juge fédéral du Texas a invalidé la loi fin février, mais une Cour d’appel a rapidement suspendu cette décision, ce qui a conduit le gouvernement fédéral à faire appel devant la Cour suprême.
Plusieurs gouverneurs républicains ont soutenu les efforts du gouverneur du Texas, Greg Abbott, affirmant que le gouvernement fédéral n’en faisait pas assez pour appliquer les lois existantes sur l’immigration.
Selon un récent sondage, l’immigration est le problème le plus important aux États-Unis. Une enquête Gallup révèle que 28% des Américains ont cité l’immigration comme le principal problème au pays, ce qui représente un bond de 8 points par rapport à janvier.
Les autres préoccupations étaient le gouvernement (20%), l’économie (12%) et l’inflation (11%).
La sécurité aux frontières reste un sujet d’actualité au Congrès, où les républicains réclament le durcissement de la politique migratoire en échange de l’adoption d’un programme d’aide à l’Ukraine notamment.
Les négociateurs du Sénat ont passé des mois à élaborer un accord bipartisan qui aurait inclus des dispositions sur la sécurité des frontières et débloqué l’aide à l’étranger, mais l’accord s’est effondré face à l’opposition du Parti républicain.
Dans une tentative de faire passer l’aide étrangère par le Congrès, le Sénat a ensuite adopté un programme d’aide étrangère de 95 milliards de dollars, qui comprend un financement pour l’Ukraine, Israël et la région Indo-Pacifique.
Toutefois, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’est montré réticent à soumettre le texte au vote à la chambre basse du Congrès.