« L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisation, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme », ont indiqué les syndicats dans un communiqué, jeudi, à l’issue d’une onzième journée nationale d’action et de mobilisation.
Lors de cette nouvelle journée d’action nationale, marquée par des heurts et des violences entre manifestants et forces de l’ordre, près de 2 millions de personnes ont manifesté, selon la Confédération Générale du Travail (CGT), et 570.000 pour le ministère de l’Intérieur.
Dans la capitale, la CGT fait état de 400.000 manifestants. A Rennes, habituelle place forte de la contestation, les syndicats ont compté 20.000 manifestants et la préfecture 8.500. Les manifestants ont été aussi nombreux à Marseille (sud, 10.000 à 170.000) et Clermont-Ferrand (centre, 7.500 à 20.000).
Par ailleurs, 111 personnes ont été interpellées et 154 policiers et gendarmes blessés, selon un bilan provisoire tweeté par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
L’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de la très décriée réforme des retraites au Parlement n’a pas fait désarmer l’opposition et les syndicats. Au contraire, les relations entre le chef de l’Etat et les partenaires sociaux tournent à l’aigre. Une rencontre mercredi entre la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne et l’intersyndicale a tourné court, les syndicats parlant d' »échec », la CGT dénonçant carrément un « gouvernement obtus, radicalisé et déconnecté ».
Lors de la précédente journée de mobilisation le jeudi 28 mars, plus de 2 millions de personnes avaient battu le pavé dans toute la France, selon les chiffres de la CGT. Les autorités avaient annoncé, pour leur part, 740.000 manifestants.