Atteintes aux libertés en Algérie : un Parti d’opposition dénonce « une stratégie du pire »
« La chape de plomb mise sur les organisations autonomes constitue pour le pouvoir en place une démarche et une stratégie assumées pour étouffer toutes les voix de l’opposition », déplore le parti dans un communiqué sanctionnant la réunion mensuelle de son secrétariat national.
Concernant la liberté de la presse, le RCD estime que la fermeture hermétique du champ médiatique ne laisse plus aucun choix, notant que « la propagande, le mensonge et les annonces jubilatoires » sur de prétendues réalisations du pouvoir tiennent lieu de communication officielle par les médias dépendants du pouvoir.
« Aucune voix dissonante n’a plus le droit d’activer et d’apparaître dans des organes de presse complètement soumis aux maîtres du moment », s’indigne la même source.
Au chapitre des droits syndicaux, le Parti explique que l’adoption des amendements de la loi sur l’activité syndicale par une assemblée nationale « complètement discréditée » et la remise en cause du droit de grève vient de placer définitivement l’Algérie au rang « des pays autoritaires et rétrogrades, installant sérieusement le danger sur la cohésion sociale ».
Au plan économique, l’impasse est totale, les investissements nationaux et étrangers créateurs de richesses et d’emplois sont au point mort, alerte la formation politique, estimant que l’absence de confiance des opérateurs économiques, l’instabilité juridique, la gestion opaque du foncier industriel et l’administration bureaucratique ont fini par décourager les plus audacieux des entrepreneurs.
« Et c’est à la veille du mois de Ramadan qu’on provoque le dérèglement total du circuit de l’activité commerciale provoquant l’indisponibilité des produits de large consommation dans une conjoncture inflationniste et de perte de pouvoir d’achat pour de larges couches populaires. Les maigres augmentations des salaires n’auront servi, finalement, à rien endiguer de la folie des marchés », regrette la même source.