Le chef de l’État français a abordé la situation au Liban, qu’il suit avec "préoccupation" en raison des tensions autour de l’activité du Tribunal spécial créé par le Conseil de sécurité des Nations Unies, indique un communiqué de l’Elysée.
Il a rappelé l’attachement de la France au respect du mandat du Tribunal et de son indépendance, exprimant par ailleurs le souhait que "le Gouvernement d’union nationale libanais puisse exercer effectivement ses responsabilités au service du Liban et de tous les Libanais".
Le Président Nicolas Sarkozy a, également, rappelé l’engagement de la France pour la sécurité du Liban à travers sa participation constante et substantielle à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.
Prenant "acte avec regret de l’impasse" qui se poursuit dans le processus de paix israélo-palestinien, M. Sarkozy a estimé que la réflexion sur la méthode à laquelle il a appelé n’en était que plus nécessaire afin d’adopter une approche plus collective et concertée, seule de nature à surmonter un blocage qui ne peut plus durer.
Pour sa part, le président syrien a noté que les pourparlers de paix au Proche-Orient ne doivent pas se focaliser sur les territoires occupés et a attribué la responsabilité de leur blocage à Israël..
"Si on veut parler de la paix, il faut parler du droit de la restitution des territoires, il ne faut pas parler des colonies ni de colonisation", a-t-il déclaré à la presse après une rencontre avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée.
Alors que l’évolution des pourparlers de paix, dont la relance en septembre par les Etats-Unis bute sur la fin du moratoire israélien sur les nouvelles constructions dans les territoires occupés, le président syrien a déclaré qu’il n’existait pas à ce jour de "partenaire israélien pour la paix".
"Les efforts américains n’ont mené nulle part à cause de l’intransigeance israélienne", a relevé Bachar Al-Assad.
Le présidnt syrien a par ailleurs démenti l’existence d’une initiative syro-saoudienne pour le Liban à l’approche de la remise de l’acte d’accusation du TSL sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
"Il y a eu quelques contacts mais on ne pas parler d’initiative syro-saoudienne parce que la solution ne peut être que libanaise", a-t-il dit à la presse à l’issue de son déjeuner de travailavec son homologue français Nicolas Sarkozy.
"Elle ne peut être ni syrienne, ni saoudienne, ni française. Ce que nous voulons, c’est voir quelles sont les idées libanaises (…) car personne ne souhaite qu’il y ait des affrontements entre les Libanais, personne ne souhaite qu’il y ait une guerre civile (fitna) entre les Libanais", a-t-il ajouté.
Les conclusions du TSL, qui pourrait mettre en cause le Hezbaollah, font craindre un regain de violences au Liban, le mouvement chiite, qui nie toute implication dans l’assassinat de Rafic Hariri en 2005, ayant annoncé par avance qu’il s’opposerait à des arrestations en son sein.