"C’est ça qui réglera l’affaire", a-t-il affirmé sur RTL. "C’est ça qui nous sortira de la zone de turbulences, c’est ça qui permettra le rebond économique, c’est ça qui stabilisera et la zone euro et la croissance mondiale".
François Baroin s’est réjoui que l’accord porte sur l’ensemble des problèmes identifiés: "il y a un nouveau programme pour la Grèce"; "les banques ont accepté de produire un effort"; et "la question des deux pare-feu" est réglée, "celui de l’effet-levier pour éviter la contagion à l’Espagne et à l’Italie par exemple, et celui de la recapitalisation des banques pour permettre à nos banques de résister à des chocs difficiles".
Les banques françaises, dont les besoins sont estimés à 8,8 milliards d’euros, se recapitaliseront "sur leurs propres résultats", a dit François Baroin.
Des mesures seront prises pour faire face au ralentissement économique, a ajouté le ministre de l’Economie, sans donner de calendrier sur la révision attendue des prévisions de croissance de la France.
L’augmentation de la TVA est "une piste’ mais le sujet "n’est pas tranché", a dit François Baroin.
"Le ralentissement est là, il impacte l’économie française et il faudra s’y adapter", a-t-il dit.
Les dirigeants européens sont tombés d’accord pour exiger des banques qu’elles effacent la moitié de la dette grecque. Ils leur ont par ailleurs demandé de renforcer leurs fonds propres et pour cela de lever 106 milliards d’euros d’ici le mois de juin. Enfin, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) sera utilisé pour assurer les pertes potentielles sur les dettes des pays de la zone euro, ce qui décuple la puissance feu du FESF à quelque 1.000 milliards d’euros.
Juste après cet accord, le président français Nicolas Sarkozy a "insisté sur le caractère historique des décisions qui ont été prises, extrêmement fortes, pour stabiliser, pacifier les marchés et permettre à la Grèce de retrouver un chemin, une croissance normale".
Lors d’une conférence de presse nocturne, il a estimé que le travail accompli par l’Europe avait été "à la hauteur de la situation".
"Ce fut une longue nuit de négociations mais je crois que le résultat sera accueilli avec soulagement par le monde entier qui attendait des décisions fortes de la part de la zone euro. Je crois que les décisions, nous les avons", s’était félicité Nicolas Sarkoz.