Ni le polisario, ni « son principal soutien l’Algérie » n’ont pris le train des réformes dans le monde arabe (Demetrio Olaciregui)
"Le polisario, qui a lié son sort inexorablement à celui du régime algérien, poursuit le journal, a démontré jusqu’à présent qu’il manque d’autonomie pour faire avancer ses propres réformes internes et paraît incapable de s’adapter aux profonds changements que connaissent les pays voisins".
La publication relève ensuite que le polisario et son protecteur algérien "s’obstinent à ne pas chercher une solution au problème du Sahara ", faisant observer que la proposition marocaine d’autonomie "reste aux yeux de la communauté internationale un élément innovateur et une approche sérieuse et crédible" pour faire sortir cette question de l’impasse dans laquelle l’Algérie cherche à maintenir cette affaire clé pour la paix et la sécurité régionale.
Le quotidien signale que le "mariage entre l’Algérie et le polisario a servi les intérêts mutuels" et devient un obstacle dans une région qui connaît depuis le début de l’année une dynamique de changements.
La publication établit à cet égard une distinction entre l’immobilisme d’une Algérie où "la situation est de plus en plus intenable" et "la marche du Maroc dans la direction de la réforme constitutionnelle et politique, initiée par le Roi Mohammed VI en 1999 et qui sera couronnée par les législatives du 25 novembre".
Pour le journal panaméen, la nouvelle dynamique enclenchée dans la région devrait être un élément assez convaincant pour amener le polisario à s’engager dans la réforme de "toutes ses structures de direction". "Autrement, le polisario continuera à envoyer un message de soumission aux intérêts de l’Algérie qui manipule le différend du Sahara avec des intentions évidentes d’hégémonisme régional", souligne en substance le journal.