La vice-présidente de Colombie en déplacement officiel au Maroc

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, s’est entretenu, jeudi à Rabat, avec la vice-présidente et ministre des Relations extérieures de Colombie, Mme Marta Lucía Ramírez, actuellement en visite officielle au Maroc.

Lors d’un point de presse conjoint à l’issue de cette entrevue, M. Bourita a souligné que le Maroc et la Colombie entretiennent de « très bonnes » relations, dont la célébration du 40ème anniversaire a eu lieu il y a deux ans.

Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer l’évolution « remarquable » des relations bilatérales dans tous les domaines, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI et du président de Colombie, Iván Duque Márquez, a ajouté le ministre, affirmant que les deux pays partagent les mêmes visions, perceptions et priorités sur nombre de questions.

« Nous avons discuté de plusieurs questions bilatérales et régionales et constaté une convergence de vues à plusieurs niveaux », s’est félicité M. Bourita, notant que les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de hisser ces relations à un niveau supérieur.

Cette entrevue, a-t-il dit, a aussi permis de réitérer l’engagement commun à poursuivre le raffermissement des relations politiques, commerciales, énergétiques, économiques et culturelles, en saisissant les opportunités offertes de part et d’autre pour booster les échanges et en mettant à profit la complémentarité et les différentes potentialités dont regorgent les deux pays, notamment en matière d’énergies renouvelables, de commerce, d’infrastructures et de tourisme.

Il a, en outre, assuré qu’en matière de relations économiques et commerciales, le Maroc et la Colombie sont résolus à s’approprier de nouveaux mécanismes à même d’étendre l’éventail des échanges et à explorer les possibilités d’investissements, moyennant la mise en place de plateformes productives en mesure de faciliter l’accès aux marchés de leurs régions respectives.

M. Bourita a, par ailleurs, fait savoir que les deux pays ont convenu de partager leurs expériences et meilleures pratiques en lien avec l’économie solidaire, particulièrement en milieu rural, pour soutenir les initiatives menées par des femmes. « Le Maroc a forgé une expérience dans ce domaine et il en est de même pour la Colombie (…) Il est, en effet, question de concevoir une harmonie et une synergie entre ces expériences à l’effet de développer des projets conjoints dans ce domaine », a affirmé le ministre.

En matière culturelle, a ajouté M. Bourita, le Maroc et la Colombie sont déterminés à intensifier leurs échanges, d’autant que les deux pays ont en partage un « héritage espagnol » commun qui peut constituer un pan, entre autres, d’une plateforme d’action conjointe.

Il a, d’autre part, estimé que la visite de Mme Ramírez au Maroc, sa toute première en Afrique, procède de la vision selon laquelle le Royaume est le pays « tout indiqué pour s’ériger en porte d’entrée de la Colombie sur le Continent ».

Abondant dans le même sens, Mme Ramírez a mis en exergue les liens singuliers entre Rabat et Bogota, soulignant que le Maroc, de par ces attaches, peut s’ériger en porte d’entrée vers l’Afrique au même titre que la Colombie en Amérique latine.

« Nous avons abordé plusieurs sujets et passé en revue une série de secteurs dans lesquels la coopération doit être consolidée, tels que l’industrie, les infrastructures et l’agriculture, un domaine où les deux pays ont une vision importante », a-t-elle enchaîné.

Dans le secteur agricole, le Maroc et la Colombie ont décidé de lancer, très prochainement, deux programmes intégrés dans le domaine de l’agriculture (systèmes d’irrigation, cartographie des sols, fertilisants, etc.) dans deux régions colombiennes qui seront identifiées dans les côtes Atlantique et Pacifique, a annoncé la vice-présidente.

« Il est aussi important de développer notre coopération en matière des énergies renouvelables car le Maroc a connu un développement très important en la matière », a-t-elle soutenu. Elle a, à ce propos, « félicité » le Royaume pour la vision royale qui « en a fait un pays important et un des champions dans l’agenda énergétique international ».

Mme Ramirez a, par ailleurs, indiqué avoir souligné, lors de ses entretiens avec M. Bourita, l’importance de promouvoir la coopération culturelle et éducative et de l’élargir à divers secteurs revêtant un intérêt commun, avec à l’appui des activités académiques et des échanges entre les institutions universitaires des deux pays.

De même, elle s’est félicitée de sa visite « fructueuse » au Maroc qui, a-t-elle relevé, insufflera une nouvelle dynamique à l’axe Rabat-Bogota pour continuer à consolider l’association multidimensionnelle fructueuse qui existe entre les deux pays, tant au niveau bilatéral que multilatéral et dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Selon le Communiqué conjoint ayant sanctionné leurs entretiens, Mme Ramirez a informé M. Bourita « des instructions données au nouvel Ambassadeur de la Colombie à Rabat, pour étendre la juridiction consulaire de l’Ambassade de Colombie au Royaume du Maroc sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara ».

De même, M. Bourita a informé la vice-présidente et ministre des Relations extérieures de Colombie des derniers développements relatifs à l’Initiative d’autonomie pour la région du Sahara, présentée par le Maroc en 2007.

Mme Ramirez a souligné, tel qu’il a été reconnu dans différentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, « les efforts sérieux déployés par le Royaume du Maroc dans la recherche d’une solution politique, pragmatique, réaliste et durable à ce différend, dans le cadre du processus politique mené sous les auspices exclusifs de l’ONU ».

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