Violences en Egypte : l’armée autorisée à intervenir pour aider la police dans le maintien de l’ordre

Le gouvernement égyptien a adopté, lundi, un projet de loi permettant à l’armée d’intervenir pour arrêter des civils et aider la police à maintenir l’ordre, au lendemain de quatre journées de violences exécutives ayant fait une cinquantaine de morts et des centaines de blessés.

D’après l’agence de presse Mena, ce projet de loi autorise "le président Mohamed Morsi à déployer l’armée dans les rues pour participer avec la police au maintien de l’ordre".

Le projet de loi, qui doit encore être ratifié par le conseil de la Choura, devra entrer en vigueur après les élections législatives prévues en mars ou avril et "chaque fois que le président de la République le demandera".

Le bilan des troubles est passé lundi à cinquante morts avec le décès d’un passant tué par balles au Caire, près de la place Tahrir où des heurts opposent la police et des manifestants.

Les heurts les plus meurtriers ont eu lieu à Port-Saïd, où 37 personnes ont péri après la condamnation à mort samedi de 21 supporteurs du club de football local Al-Masry, impliqués dans des violences ayant fait 74 morts l’année dernière à l’issue d’un match contre le club cairote d’Al-Ahly.

Dimanche soir, le président Mohamed Morsi a décrété l’état d’urgence dans trois provinces du nord-est après des violences meurtrières.

Pour tenter de mettre fin à cette nouvelle crise, M. Morsi a aussi appelé, dans un discours à la nation dimanche soir, les représentants des forces politiques et de l’opposition à un dialogue au Caire.

En réaction, le Front de salut national (FSN), une coalition de partis et de personnalités d’opposition, a salué les mesures prises par le président Morsi pour restaurer la sécurité, estimant qu’il aurait dû agir plus tô t pour faire cesser les violences.

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