"Le Sénégal va mal, la crise sociale n’est plus conjoncturelle, elle est devenue structurelle", a-t-il dit, lors de ce grand meeting d’investiture qui a réunis des milliers de militants et sympathisants, promettant "le devoir de ne pas décevoir et l’obligation de rendre compte".
Il propose des ‘’axes programmatiques sur la base d’un nouvel ordre de priorité’’. ‘’Nous avons trois programmes majeurs : la jeunesse, les femmes et le monde rural. Ce sont les catégories qui subissent les plus grandes injustices’’, a poursuivi l’ancien chef du gouvernement. ‘’L’agriculture est ma principale priorité pour assurer les bases d’un développement durable’’, a encore dit Macky Sall, relevant que ‘’le monde rural doit bénéficier de l’accès au crédit’’. ‘’Pour cela, j’ai un programme de 2.000 milliards pour les paysans.’’
Macky Sall avait démissionné, depuis 2008, de ses mandats électifs obtenus avec le Parti Démocratique Sénégalais (PDS au pouvoir) pour voler de ses propres ailes en créant le parti de l’Alliance pour la république. Il avait successivement occupé les postes de ministre de l’Energie, de l’intérieur avant d’accéder à la primature. Après les élections législatives de 2007, Maky Sall a occupé le poste de président de l’Assemblée Nationale avant d’en être débarqué par ses pairs du PDS.
Du côté de la coalition des partis de l’opposition "Bennoo Siggil Senegal" (BSS), les 33 partis réunis n’ont finalement pas pu transcender leurs divergences au sujet du candidat unique et se présentent ainsi en rangs dispersés aux prochaines élections présidentielles du 26 février prochain.
Juste après l’annonce, début décembre courant, de la désignation du leader de l’Alliance des Forces de progrès (AFP) comme candidat de la coalition BSS par un vote des leaders des partis (19 pour et 14 abstentions), son rival du Parti Socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng est monté au créneau pour annoncer qu’il présente aussi sa candidature.
A moins de trois mois de l’élection présidentielle, une dizaine de candidats se sont annoncés pour briguer la magistrature suprême du pays. Outre le président sortant, Me Abdoulayé Wade (Parti démocratique sénégalais- PDS) candidat pour un nouveau mandat, près d’une vingtaine de candidatures ont été annoncées. Le Conseil constitutionnel sénégalais devra se prononcer en janvier prochain sur la validité des candidatures à ces élections présidentielles.