L’aide destinée aux régions sinistrées en Turquie et en Syrie a pris des formes diverses. Immédiatement après les séismes, des forces d’intervention allemandes de l’Agence fédérale de secours technique, d’ISAR Germany, d’@fire et de la Police fédérale se sont rendues dans les régions turques ravagées. Ces opérations ont déjà pris fin, mais d’autres organisations humanitaires allemandes sont encore sur le terrain, selon le ministère allemand des affaires étrangères.
Jusqu’à présent, le gouvernement fédéral a débloqué quelque 58 millions d’euros d’aide pour les régions sinistrées en Turquie et en Syrie. Berlin a promis, la semaine dernière, de doubler son aide aux victimes du tremblement de terre dans les deux pays en allouant 50 millions d’euros supplémentaires à cet effet. Avec ce montant supplémentaire, l’aide de l’Allemagne atteindra 108 millions d’euros.
L’aide mise à disposition des régions frappées par les tremblements de terre en Syrie s’élève actuellement à près de 50 millions d’euros. L’Allemagne contribue en outre financièrement aux livraisons d’aide des Nations Unies. Celles ci sont acheminées par les points de passage frontalier de Bab Al Hawa et de Bab al Salam et sont effectuées notamment par l’OIM, le PAM, le HCR, l’UNICEF, l’OMS et le FNUAP.
L’Allemagne soutient également la Croix Rouge allemande à hauteur de 250.000 euros pour la Turquie et à hauteur du même montant pour la Syrie. Une aide supplémentaire plus substantielle via cette organisation est en cours de planification, d’après le ministère fédéral.
Ainsi, le gouvernement fédéral a envoyé un total de 343 tonnes d’aide humanitaire en Turquie : des grandes tentes, des équipements pour des abris d’urgence, des systèmes de chauffage pour tentes, des générateurs, et bien d’autres. Ces livraisons d’aide proviennent notamment des ministères, des länder et de la Police fédérale et ont pour la plupart déjà été transportées en Turquie.
En effet, une grande partie des livraisons d’aide destinées aussi bien à la Turquie qu’à la région du nord ouest de la Syrie, elle aussi particulièrement touchée, est acheminée via l’aéroport de Gaziantep.
Dans ce contexte, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et sa collègue de l’Intérieur, Nancy Faeser, ont effectué, la semaine dernière, une visite d’inspection dans la ville sinistrée de Pazarcık, située dans la région turque de Kahramanmaraş, dans le but de s’informer de la mise en œuvre pratique des mesures d’aide et des défis rencontrés.
Cette visite avait pour objectifs aussi de mener d’autres livraisons d’aide de l’Agence fédérale de secours technique entre les mains des services turcs de protection civile et de s’entretenir également avec des représentants d’organisations humanitaires et d’ONG travaillant en Turquie et en Syrie, relève le ministère des affaires étrangères.
De son côté, le président fédéral allemand, Frank-Walter Steinmeier, a appelé ses concitoyens à aider les personnes touchées par les séismes en Turquie et en Syrie de manière permanente et durable.
« Tout le monde peut aider -pratiquement ou par des dons-. L’important est que nous le fassions ensemble. Nous avons besoin maintenant d’une solidarité durable », a souligné, le président allemand lors d’un événement commémoratif organisé par la communauté turque en Allemagne et l’Association des organisations d’aide germano-syriennes à Berlin.
« Beaucoup de gens y attendraient encore de l’aide. Nous sommes à vos côtés. Et nous resterons à vos côtés », a assuré le président allemand, qui a également appelé les personnes au pouvoir en Syrie à ne pas bloquer l’aide humanitaire dans la zone du tremblement de terre.
Le gouvernement fédéral a exprimé, récemment, son intention de faciliter l’octroi de visas de trois mois pour les victimes syriennes et turques du séisme ayant de la famille en Allemagne. Cette procédure pourrait ainsi permettre aux victimes de « trouver un abri et de recevoir un traitement médical » en Allemagne.