Lors d’un entretien téléphonique des trois dirigeants, M. Sarkozy et Mme Merkel ont "félicité Mario Monti pour sa nomination et pour sa résolution à prendre sans délai toutes les mesures nécessaires. Ils lui ont apporté leur soutien le plus complet", précise l’Elysée dans un communiqué.
Au cours de cet entretien, les trois dirigeants ont eu une conversation approfondie sur la situation économique et financière de la zone Euro.
"Ils se sont mis d’accord sur la nécessité d’accélérer la mise en oeuvre des mesures adoptées tant au niveau de l’Union européenne et des pays de la zone Euro, que lors du Sommet du G20 de Cannes, afin d’assurer la stabilité financière et la croissance de la zone Euro", précise la présidence française.
M. Monti a fait part de ses projets pour restaurer la confiance des marchés et pour redresser la situation économique que connait l’Italie. Il a confirmé qu’il était "totalement déterminé à agir de manière décisive pour assurer la consolidation budgétaire et pour adopter les réformes structurelles qui permettraient de relancer la croissance dans le respect de l’équité sociale".
Les trois dirigeants ont confirmé que l’Allemagne, la France et l’Italie, trois Etats fondateurs de l’Union européenne et les trois économies les plus importantes de la zone Euro, "prendront toutes leurs responsabilités afin d’assurer la stabilité, la prospérité et la force de la zone euro dans son ensemble".
Ancien commissaire européen, M. Monti a été désigné dimanche soir président du Conseil des ministres italien, suite à la mise en minorité du gouvernement de Silvio Berlusconi, sur fond de crise économique. Peu après sa nomination, il a assuré que l’Italie était parfaitement en mesure de vaincre la crise de la dette et de reprendre le chemin de la croissance.