Samira Sitaïl reçue lundi par Emmanuel Macron pour présenter ses lettres de créance

L’ambassadrice du Maroc à Paris, Mme Samira Sitaïl, présentera, ce lundi 8 janvier en fin de matinée, ses lettres de créance au président français, M. Emmanuel Macron. A moins que le remaniement ministériel imminent ne vient bousculer l’agenda du chef de l’Etat.

Lors de cette cérémonie de présentation de ses lettres de créances à l’Elysée, comme l’avait déjà annoncé Atlasinfo, l’ambassadrice sera accompagnée de « ses collaborateurs », a-t-on appris dimanche de sources françaises, l’occasion aussi « d’échanger » avec le chef de l’Etat sur les relations franco-marocaines.

En octobre dernier, le Roi Mohammed VI avait nommé Mme Samira Sitail au poste d’ambassadrice du Royaume du Maroc en France. Le poste était vacant depuis depuis de longs mois et incarnait la permanence d’une des crises les plus froides et les plus longues entre les deux pays. Cette nomination était alors perçue comme un signal d’un réchauffement entre Rabat et Paris.

Ancienne journaliste et ex-patronne emblématique de l’information de la chaîne 2M, avant d’en prendre la direction générale adjointe, Mme Sitaïl avait activement pris part à l’essor du journalisme audiovisuel au Maroc et dans plusieurs pays africains où elle avait mené des missions notamment de formation auprès de plusieurs organisations non gouvernementales ou publiques.

Avec cette prise officielle des fonctions de la nouvelle ambassadrice, il s’agit de clore au plus vite une séquence de divergences entre deux pays traditionnellement amis, historiquement alliés et qu’une série de malentendus et de mauvaises compréhensions ont dû geler au point de courir le risque d’une vraie démagnétisation.

Ces derniers temps, de nombres signaux ont été émis depuis Paris pour signifier sa volonté d’aller de l’avant. La dernière visite au Maroc du ministre de l’agriculture français Marc Fresneau fait partie de ceux-là. Il est vrai que cette visite officielle fut précédée par d’autres signaux politiques qui dégageaient une volonté de sortir de cet hiver franco-marocain. Parmi ces signaux, la rencontre à Marrakech entre le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et la réception par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, du directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux.

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Signes des temps qui ne trompent pas sur cette embellie à venir, les informations selon lesquelles la France qui s’apprête à organiser les jeux Olympiques de Paris en juillet prochain a fait appel à l’expertise et au savoir-faire marocain dans le domaine sécuritaire. Le Maroc avait grandement contribué à la sécurité du Mondial du Football qui s’est tenu au Qatar en 2022.

C’est sans doute dans ce cadre qu’une rencontre au sommet a eu lieu le 12 décembre dernier entre Abdellatif Hammouchi, patron du pôle DGSN-DGST, et Frédéric Veaux, patron de la police nationale française, suivie le 15 du mois de celle de M. Hammouchi avec Nicolas Lerner, alors directeur général de la Sécurité intérieure française (DGSI). Dès son retour à Paris Nicolas Lerner fut nommé par le président Emmanuel Macron à la tête de direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), en remplacement de Bernard Emié, sur le départ depuis de longs mois.

Le facteur sécurité est un élément crucial dans la plaidoirie de ceux qui défendent un retour immédiat à la normale des relations entre Paris et Rabat. Le Maroc est notoirement connu par sa grande expertise dans le renseignement et la renommée de son efficacité dans la lutte contre les organisations terroristes.

Ce combat qui force l’admiration internationale est aujourd’hui porté par le duo Abdelatif Hammouchi en interne et Mohamed Yassine Mansouri, patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), à l’international.

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