Lors d’une cérémonie commémorant le trentenaire de ces événements, l’accent a été mis notamment sur la lutte contre les discours de haine qui ont alimenté les meurtres et sont devenus aujourd’hui une préoccupation mondiale croissante.
“Le génocide contre les Tutsis au Rwanda il y a 30 ans est une tache sur notre conscience collective”, a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son discours à l’ouverture de la cérémonie.
En 1994, le Rwanda a connu un génocide ethnique, lorsque des extrémistes hutus et les milices « Interahamwe » ont déclenché une horrible opération de massacres qui a fait plus de 800.000 morts, la plupart des Tutsis et des Hutus modérés.
Ces massacres ont pris fin en juillet 1994, lorsque le Front Patriotique Rwandais (FPR), mouvement rebelle mené par le président Paul Kagame, a pris le contrôle du pays.
De son côté, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, a souligné que “l’horreur née d’un niveau de haine virulent et insensé” qui a englouti le Rwanda il y a trente ans “ne devrait plus jamais pouvoir dresser sa tête venimeuse dans la conscience et le cœur humains”.
Il a exhorté la communauté internationale à prendre conscience des conséquences dangereuses des discours de haine, en particulier à l’ère des médias sociaux “où les mots que nous prononçons sans précaution peuvent se propager comme une traînée de poudre”, ainsi que des conséquences de l’inaction internationale face aux conflits.
Pour sa part, l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, Ernest Rwamucyo, a indiqué que son pays “est ressuscité de ses cendres et est devenu un exemple exceptionnel de ce qui est possible lorsqu’une nation choisit la voie de la réconciliation et du renouveau”.
Il a, à cette occasion, rendu hommage aux survivants qui ont éclairé le chemin de la guérison et de la réconciliation.
Dans le cadre des événements commémoratifs du génocide, le département de la communication globale des Nations Unies a monté une exposition au siège de l’organisation multilatérale intitulée « Se souvenir, s’unir, se renouveler ».
Cette exposition met en évidence le pouvoir de la réconciliation post-génocide, l’impact potentiellement mortel des discours de haine et ce que les visiteurs peuvent faire pour dire #NoToHate.