"S’il devait y avoir une déclaration d’indépendance, elle serait unilatérale, elle ne serait pas reconnue", a déclaré la ministre à la chaîne d’information en continu CNEWS.
"On ne peut pas résumer la Catalogne à la consultation que les indépendantistes (ont) organisée", a-t-elle ajouté en soulignant que dans l’hypothèse où l’indépendance de cette région "était reconnue, ce qui n’est pas ce dont on est en train de parler, la première conséquence c’est qu’automatiquement elle sortirait de l’Union européenne".
Dimanche, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Barcelone pour manifester et crier haut et fort en faveur de l’unité de l’Espagne, une semaine après le référendum sur l’indépendance de la Catalogne, jugé illégal par Madrid.
Brandissant des drapeaux espagnols et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, "La Catalogne, c’est l’Espagne" et "Ensemble nous sommes plus forts", les manifestants ont répondu à l’appel de Société civile catalane (SCC), une organisation anti-indépendantiste qui affirme représenter la "majorité silencieuse" des habitants de la Catalogne.
Ce rassemblement était soutenu par plusieurs partis politiques anti-indépendance et de nombreuses personnalités, comme l’écrivain Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature, qui a qualifié l’indépendantisme catalan de "maladie".
Le président de l’exécutif autonome catalan, Carles Puigdemont, doit prendre la parole mardi devant le Parlement régional où il pourrait proclamer unilatéralement l’indépendance de la Catalogne en s’appuyant sur les résultats du référendum du 1er octobre, suspendu par la Cour constitutionnelle.
Dans un entretien publié dimanche par le quotidien El Pais, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a indiqué que Madrid pourrait utiliser les pouvoirs que lui confère la Constitution pour suspendre l’autonomie de la région et l’empêcher de se séparer de l’Espagne.
"L’Espagne ne va pas être divisée et l’unité nationale sera maintenue. Pour ce faire, nous allons faire usage de tous les instruments prévus par la législation. Il appartient au gouvernement de prendre des décisions et de le faire au moment opportun", a-t-il insisté.
"Je n’exclus absolument rien qui soit dans le cadre de la loi", a-t-il dit en réponse à une question sur une activation de l’article 155 de la Constitution, qui lui permettrait de suspendre les compétences du gouvernement régional et d’organiser de nouvelles élections locales.
"Idéalement, il ne devrait pas être nécessaire de mettre en oeuvre des solutions drastiques, mais pour que cela ne se produise pas, les choses vont devoir changer", a-t-il ajouté.
"Nous allons empêcher l’indépendance de se produire. C’est pourquoi je peux vous dire avec une franchise absolue que cela n’arrivera pas", a-t-il souligné.
Avec agences