Oméga-3 et oméga-6 : un subtil équilibre
Tout le monde parle des oméga-3, ces précieux acides gras dont nous manquons et dont les effets sur la santé sont tellement bénéfiques. Pourtant, il ne suffit pas d’augmenter nos apports en oméga-3. Pourquoi et alors comment s’y prendre ?
Les oméga-3 et les oméga-6 sont des acides gras polyinsaturés dits essentiels, c’est-à-dire qu’ils sont indispensables à notre organisme. Ils doivent être exclusivement apportés par l’alimentation car notre organisme ne sait pas les fabriquer lui-même.
Si nous vantons tellement les inestimables bienfaits des oméga-3, cela ne veut pas dire pour autant que les oméga-6 sont mauvais pour la santé. C’est simplement que nous manquons d’oméga-3 tandis que nous consommons beaucoup trop d’oméga-6.
Oméga-3 et oméga-6 utilisent la même enzyme
Or un bon équilibre entre ces deux types d’acides gras polyinsaturés est primordial car pour être utilisés par l’organisme (par exemple, les oméga-3 entrent notamment dans la composition des membranes de nos cellules), la même enzyme est requise. Avec un rapport oméga-3 / oméga-6 de 1/4, la même enzyme est capable de transformer à la fois les oméga-3 et les oméga-6.
En revanche, si le déséquilibre s’accentue pour atteindre par exemple 1/10, cela revient à dédier l’enzyme exclusivement au profit des oméga-6, les plus nombreux, au détriment des oméga-3, les moins nombreux. Résultat, non seulement les apports en oméga-3 sont insuffisants, mais le peu qui est consommé n’est pas utilisé par l’organisme, l’enzyme ne pouvant pas faire son travail correctement. Cette situation, nous la vivons actuellement puisque notre rapport atteint 1/15, voire 1/40 pour certains d’entre nous.
L’alimentation moderne, trop riche en oméga-6, trop pauvre en oméga-3
Autrefois, notre alimentation était relativement bien équilibrée en oméga-3 et 6 car les produits animaux consommés étaient plus riches en oméga-3. En effet, l’herbe étant riche en oméga-3, les produits issus des animaux nourris en pâturages sont également riches en oméga-3 : viande, lait, oeufs…
Avec l’élevage, les choses se sont inversées. Les animaux élevés aux maïs et au soja sont, comme leur alimentation, pauvres en oméga-3 et riches en oméga-6.
En pratique, pour retrouver un bon équilibre oméga-3 / 6, il faut privilégier les aliments riches en oméga-3 (poissons, noix, huile de colza…) et les produits animaux ayant mangé de l’herbe.
Mais parallèlement, il faut aussi impérativement veiller à diminuer les apports en oméga-6 (huile de maïs, de tournesol, et tous les produits industriels qui en contiennent) !