Navi Pillay condamne l’assassinat de l’opposant tunisien Mohamed Brahmi

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a fermement condamné jeudi l’assassinat du député et opposant tunisien Mohamed Brahmi, appelant la classe politique du pays à "former un front uni" contre les tentatives visant à faire échouer la transition démocratique en cours.

Dans un communiqué, Mme Pillay a appelé à une enquête "rapide et transparente afin de s’assurer que les personnes responsables de ce crime rendent des comptes".

Mohamed Brahmi, membre de l’assemblée nationale constituante, a été abattu jeudi matin devant son domicile en banlieue de Tunis, en présence de sa fille.

"Il s’agit du troisième assassinat de cette nature au cours des dix derniers mois. Lotfi Naghdh a été tué en octobre 2012, et il y a tout juste six mois, une autre personnalité politique, Chokri Belaid, fut assassinée dans des circonstances similaires", rappelle la Haut-commissaire.

Elle déplore que l’enquête sur l’assassinat de Belaid n’ait été toujours pas terminée et les circonstances entourant sa mort n’ont pas été clairement établies.

"Les autorités tunisiennes doivent prendre des mesures très sérieuses pour enquêter sur ces assassinats, identifier rapidement les coupables et les traduire en justice", a insisté Mme Pillay.

L’assassinat de M. Brahmi, qui coïncide avec le 56è anniversaire de la proclamation de la république tunisienne, "risque de bouleverser le processus fondamental d’élaboration de la constitution qui est dans sa phase ultime", a-t-elle relevé, exhortant tous les acteurs "à rester fermes et unis face à la violence politique et à défendre la liberté de chacun de pouvoir exprimer ses opinions politiques".

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