Saad Alami, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec le directeur exécutif de l’Office des Nations unies contre la drogue et le Crime (UNOCD), Yuri Fedotov, à l’occasion de l’ouverture de la 4ème session de la Conférence des Nations unies contre la corruption, qui se déroule dans la Cité ocre du 24 au 28 octobre, a souligné l’importance de la bonne gouvernance et de la transparence qui favorisent l’éradication de la dépravation et la consécration de l’état de droit.
M. Alami, président de la 4è session de la conférence onusienne, organisée sous le thème "Pour assurer un développement économique et humain durable, engageons-nous : luttons contre la corruption", a rappelé que cette rencontre, intervient au lendemain du plébiscite par la majorité écrasante du peuple marocain de la Nouvelle constitution qui prévoit parmi ses dispositions an article dédié entièrement à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption.
Il a, en outre, fait savoir que l’Instance centrale de prévention de la corruption sera constitutionnalisée prochainement en vue de lui permettre de s’acquitter convenablement de la mission dont elle a été investie pour quelle soit au diapason des mutations et des changements aussi bien politiques, économiques que sociales que connaît le Royaume.
Pour sa part, M. Fedotov a tenu à préciser que la corruption est un phénomène mondial qui touche aussi bien les pays développés que ceux en développement.
La Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC), ratifiée par plus de 150 pays du monde, constitue le cadre approprié pour endiguer ce fléau, a-t-il affirmé, se félicitant de l’enthousiasme dont ont fait preuve les pays signataires de cet instrument universel juridiquement contraignant.
S’agissant de la corruption du secteur privé, M. Fedov a estimé que les dirigeants des entreprises devraient prendre des mesures de prévention et oeuvrer pour asseoir la culture de l’intégrité permettant de conforter les mesures anti-corruption.
Selon M. Fedov, la corruption constitue une entrave aux efforts consentis pour réduire la pauvreté et concrétiser les objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), mettant en relief le lien existant entre la corruption, la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogue.