Maroc : les islamistes du PJD, en tête des législatives (officiel)

Maroc : les islamistes du PJD, en tête des législatives (officiel)
Les islamistes modérés du Parti justice et développement (PJD) sont en tête des législatives au Maroc avec 80 sièges, selon des résultats partiels annoncés samedi par le ministre marocain de l’Intérieur Taib Cherkaoui.

Selon le ministre, il s’agit de résultats "provisoires et non définitifs" du scrutin de vendredi, et le taux de participation a atteint 45,4% des inscrit, supérieur à celui des dernières élections législatives en 2007 (37%).

Le PJD est suivi du parti de l’Istiqlal, le parti du Premier ministre Abbas El Fassi, qui a obtenu 45 sièges, selon le ministre qui annonçait les premiers résultats portant sur 296 sièges sur les 395 que compte la chambre.

Le Rassemblement national des indépendant (RNI) et le Parti authenticité et modernité (PAM), deux formations libérales, ont respectivement obtenu 38 et 33 sièges.

"Les élections législatives se sont déroulées dans un climat de transparence et dans le cadre d’une concurrence libre", a souligné M. Charkaoui qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Rabat.

"Nous remercions les Marocains qui ont voté pour le PJD et nous ne pouvons être que satisfaits", a déclaré Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du PJD, après la déclaration de M. Cherkaoui.

Les islamistes du Parti de la justice et du développement apparaissent en forte progression, même si leur capacité à changer les choses suscite des interrogations. Le PJD se présente comme un parti modéré, qui prône la lutte contre la corruption et soutient sans réserve la monarchie.

Dès l’annonce des résultats définitifs, prévue ce dimanche, le roi Mohamed VI doit désigner le chef du gouvernement au sein du parti vainqueur du scrutin, comme le veut la nouvelle Constitution.

Le nouveau chef du gouvernement sera chargé de former un gouvernement de coalition, comme le veulent les usages politiques.

Plus de 30 partis, représentés par 7100 candidats, participaient à ces législatives pour élire 395 députés à la première chambre du parlement marocain. Les deux principaux adversaires du PJD étaient deux partis aguerris, membres de la coalition gouvernementale: l’Istiqlal (Indépendance) du Premier ministre Abbas El Fassi et le Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral), dont le secrétaire général est l’actuel ministre des Finances Salaheddine Mezouar.

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