Le taux de chômage a augmenté à 10,5% au premier trimestre 2020, contre 9,1% durant la même période un an auparavant, annonce le Haut-commissariat au Plan (HCP).
« Avec une hausse de 208.000 chômeurs, résultant d’une augmentation de 165.000 en milieu urbain et de 43.000 en milieu rural, la population active en chômage est passée, entre le premier trimestre de l’année 2019 et celui de 2020, de 1.084.000 à 1.292.000 chômeurs, enregistrant une hausse du volume global du chômage au niveau national de 19,1% », fait savoir le HCP dans une note d’information sur la situation du marché du travail au T1-2020.
Le taux de chômage est ainsi passé de 13,3% à 15,1% en milieu urbain et de 3,1% à 3,9% en milieu rural, précise la même source, notant que les hausses les plus importantes ont été relevées parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (3,9 points), les personnes âgées de 25 à 34 ans (2,3 points), les personnes disposant d’un diplôme (1,9 point) et les hommes (1,6 point).
Les taux les plus élevés ont été relevés, en particulier, parmi les femmes (14,3% contre 9,3% parmi les hommes), les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,8% contre 8,2% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus) et les détenteurs d’un diplôme (17,8% contre 3,6% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme).
En outre, le HCP fait noter que la moitié des chômeurs (50,7%) sont à la recherche de leur premier emploi (44,4% parmi les hommes et 63,0% parmi les femmes), tandis que les deux-tiers des chômeurs (66,1%) sont en situation de chômage depuis une année ou plus (62,1% parmi les hommes et 74,0% parmi les femmes).
D’un autre côté, 30,4% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur.
Par ailleurs, la note rappelle que conformément aux recommandations du du Bureau international du travail (BIT), le sous-emploi est constitué, selon l’approche de l’Enquête nationale sur l’emploi, de deux composantes, la première liée au nombre d’heures travaillées et la deuxième à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé.
S’agissant de la première composante, la population active occupée en situation de sous-emploi liée au nombre d’heures travaillées est passée, entre le premier trimestre de 2019 et celui de 2020, de 394.000 à 443.000 personnes au niveau national, avec un taux correspondant passant de 3,6% à 4,1%.
La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé, est passée, durant la même période, de 649.000 à 511.000 personnes au niveau national, avec un taux passant de 6,0% à 4,7%.
En somme, le volume du sous-emploi dans ses deux composantes, est passé, de 1.043.000 à 954.000 personnes au niveau national, de 533.000 à 531.000 personnes dans les villes et de 510.000 à 423.000 dans la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9,7% à 8,8% au niveau national, de 8,8% à 8,7% en milieu urbain et de 10,7% à 8,9% en milieu rural.
La population active occupée sous employée est à hauteur de 86,1% masculine, 44,3% rurale, 34,3% jeune de moins de 30 ans et 47,3% diplômée avec 14,8% disposant d’un diplôme de niveau supérieur, selon le HCP.