Maroc: début à Bouznika du dialogue libyen

Le dialogue libyen entre les délégations du Haut conseil d’État libyen et le parlement de Tobrouk a débuté dimanche à Bouznika, une station balnéaire près de Rabat.

Ce dialogue vise à maintenir le cessez-le-feu et ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les parties libyennes.

A l’initiative du Maroc, le « Dialogue libyen » réunit deux délégations de cinq députés issus du Haut conseil d’Etat libyen et du Parlement de Tobrouk, en présence du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita.

« Le royaume est prêt à mettre à disposition des Libyens un espace pour qu’ils puissent discuter, selon leur volonté, et applaudira quel que soit le résultat », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine peu avant le début des discussions. Celles-ci se déroulent à huis clos dans un grand complexe touristique de la ville côtière de Bouznika.

« Le Maroc n’a pas d’agenda ni d’initiative à présenter », a ajouté M. Bourita, en appelant à une « solution par les Libyens, sous l’égide des Nations unies ».

Il intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du parlement libyen, Aguila Salah, à l’invitation du président de la Chambre des représentants du Maroc.

Le dialogue libyen fait également suite à la visite de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, au Maroc dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.

Avant ce cessez-le-feu intervenu le 22 août, l’interférence d’armées étrangères a exacerbé le conflit, avec les Emirats arabes unis, l’Egypte et la Russie dans le camp Haftar, et de l’autre la Turquie et le Qatar.

Les principaux pays concernés avaient promis en janvier de respecter l’embargo sur les armes et de ne plus interférer dans les affaires internes libyennes, à l’issue d’un sommet à Berlin.

C’est au Maroc qu’a été conclu le 17 décembre 2015, sous l’égide de l’ONU, l’accord de règlement politique de Skhirat en vertu duquel a été créé le Gouvernement d’union nationale basé à Tripoli.

Le président de la Chambre des représentants libyenne Aguila Saleh et le président du Haut conseil d’Etat libyen Khaled Al Mechri ont été reçus en juillet, séparément, à Rabat par le chef de la diplomatie marocaine.

 

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