Manuel Valls repart en laissant les Palestiniens acquis et les Israéliens hostiles

Le Premier ministre français Manuel Valls, venu en Israël et dans les Territoires palestiniens défendre une initiative de paix de son pays, en est reparti mardi avec la même opposition israélienne et le même soutien palestinien.

Son homologue palestinien Rami Hamdallah a réaffirmé devant lui à Ramallah l’adhésion de l’Autorité palestinienne au projet français de réunir une conférence internationale pour tenter de relancer l’effort -actuellement moribond- visant à résoudre l’un des plus vieux conflits de la planète.

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait réitéré lundi la franche opposition d’Israël au plan français, assimilé dans sa bouche aux "diktats internationaux". Les négociations bilatérales entre Israéliens et Palestiniens sont l’unique voie vers la paix, avait-il prévenu.

Seule nouveauté: sa proposition que de telles négociations aient lieu à Paris, pourquoi pas à l’Elysée.

Alors que les Français semblent voir là un artifice, le Premier ministre palestinien a affirmé que M. Netanyahu "cherchait à gagner du temps". De tels pourparlers ont lieu depuis 20 ans, a-t-il dit.

"Cette fois-ci, (M. Netanyahu) n’échappera pas à la communauté internationale", a ajouté Rami Hamdallah, soulignant là le double choix palestinien: internationaliser la cause palestinienne; et en finir avec de vaines discussions qui ne font qu’ancrer les faits accomplis de l’occupation et de la colonisation israéliennes et éloigner toujours davantage la création d’un Etat palestinien.

"Le temps presse", a-t-il insisté.

M. Valls a signifié à mots couverts que la France n’était pas prête à reconsidérer son plan de marche après la contre-offre de M. Netanyahu.

"Les Israéliens savent que cette conférence internationale va avoir lieu le 3 juin à Paris", a-t-il dit sur la radio française Europe 1. "Ils savent que les Américains par exemple y seront présents avec le secrétaire d’Etat John Kerry et qu’il faut à tout prix dialoguer avec les pays arabes".

Paris dit vouloir remobiliser la communauté internationale autour d’une "solution à deux Etats" à la faveur d’une grande conférence qui aurait lieu à l’automne avec les Israéliens, les Palestiniens et les grands acteurs concernés.

Pour en jeter les bases, elle réunit le 3 juin les chefs de la diplomatie d’une vingtaine de pays et les représentants de grandes organisations internationales, mais sans les Israéliens et les Palestiniens pour ne pas vouer d’emblée l’effort à l’échec. (Avec AFP)

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