Le Yémen, une autre menace pour l’Europe

Au jour d’aujourd’hui, les Nations-Unies (ONU) sont engagées dans une bataille cruciale, une course contre la montée, avec des délais serrés, pour tenter de convaincre les Houthis à signer un accord de prolongation de l’armistice qui a expiré la semaine dernière.

Ce refuse rejet des Houtis s’est traduit d’une proposition de prolongation de l’armistice soumise par L’envoyé de l’ONU Hans Grundberg et approuvé par le gouvernement yéménite internationalement reconnu.

Il est clair que l’état d’apathie et d’inaction qui a empêché la communauté internationale de prendre de positions strictes et distinctes, a encouragé le groupe Houthi à rejeter la proposition.

Ce rejet a provoqué une grande déception populaire, régionale et international, comme le montre  les déclarations  et les prises  de position émises par le groupe international concerné par la crise yéménite, tel que la Grande-Bretagne, l’Union européenne, les États-Unis, etc.

Le sentiment général au Yémen est marqué par la frustration, après six mois d’armistice et de soulagement. Des signaux montrent la fumée de la guerre et que les armes peuvent repartir à nouveau. Les Yéménites espèrent voir une paix globale, stable et durable. Or le refus des Houthis de signer la prolongation du cessez-le-feu est un dangereux indicateur qui laisse présager une phase sombre et de nouveaux chapitres de violences.

Dans leur approche irresponsable et guerrière, Les Houthis s’imaginent qu’ils peuvent faire pression pour adapter l’accord de paix en fonction de leurs intérêts et de l’agenda de leur parrain. La réalité politique de plus en plus évidente est qu’ils n’accordent aucune importance à cet armistice qui épargne la guerre aux Yéménites. Le Yémen a désespérément besoin d’une paix qui mette fin à ses souffrances après huit ans d’une guerre qui a plongé le pays dans la pire crise humanitaire au monde.

Les Houthis avaient menacé de bombarder les compagnies pétrolières opérant au Yémen et de cibler les pays voisins si l’accord ne cédait pas à  leurs exigences. Cependant, ces menaces ont rencontré une large condamnation internationale, car elles interviennent « à un moment où il est nécessaire d’œuvrer pour la paix », selon les mots de la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, qui a clairement, comme d’autres chancelleries occidentales et arabes, condamné ces menaces.

Selon de nombreux observateurs locaux qui ont parlé à la presse, il paraît clair aujourd’hui que la reprise de la guerre ne sera pas dans l’intérêt des Houthis,. L’armistice et la paix ont créé  une nouvelle situation politique qui ne supporte ni le chantage ni les conditions préalables. Le constat est fait de la part de ces observations que le gouvernement a fait des concessions et crée les conditions qui ont permis à environ 20 000 Yéménites de voyager via l’aéroport de Sanaa.

L’autre constat est qu’il a résolu la crise du carburant dans les zones contrôlées par les Houthis grâce à l’autorisation pour les navires pétroliers de naviguer vers le port de Hodeidah, alors que les Houthis n’ont pas mis en œuvre leurs obligations stipulées dans la convention d’armistice, notamment en ce qui concerne le dossier du siège de Taiz.

Le gouvernement a accusé les Houthis, dans un communiqué, lundi, d’avoir saisi plus de 200 milliards de riyals yéménites sur les revenus des navires pétroliers arrivés au port de Hodeidah, avec 54 cargaisons transportant environ un million et demi de tonnes métriques de dérivés du pétrole. Le gouvernement a accusé aussi les Houthi d’avoir tué et blessé environs 1 400 soldats et 96 civils pendant la période d’armistice.

Beaucoup associent cette position du groupe Ansar Allah Houthi aux négociations de Vienne sur le nucléaire iranien, à travers lesquelles Téhéran entend signifier à l’Occident et à l’Europe en particulier qu’il est capable d’accroître leurs souffrances et d’exacerber la crise énergétique. Pire, ce mouvement houthi a même laissé entendre que ses milices s’apprêtaient à cibler les installations pétrolières dans les pays voisins du Yémen, allusion directe à l’Arabie saoudite, le plus grand producteur de pétrole au monde. Et il est facile d’imaginer ce que pourrait se produire sur les marchés de l’énergie si le régime de Téhéran met en pratique sa menace en ordonnant aux Houthis de cibler les installations pétrolières en Arabie saoudite. La crainte de le voir entreprendre une telle action criminelle est qu’il y a eu déjà des précédents.

Il est certain que les capacités de nuisance de l’Iran et des Houthis en particulier sont devenues une menace mondiale évidente pour les sources de pétrole et d’énergie et les voies maritimes internationales, qui les transportent vers le reste du monde, y compris Bab al-Mandab, qui traverse la plupart des pétroliers transportant du pétrole de l’Arabie.

Trouver des solutions au plus vite avant que cette crise régionale n’explose à la face du continent européen et que le régime iranien, et son instrument Houthi au Yémen, ne puisse pratiquer un chantage a l’énergie pour pouvoir accomplir leurs agendas agressifs et dominateurs. Cette stratégie de terreur, si elle n’est pas arrêtée, montre que l’Iran est capable de pratiquer la politique de la terre brûlée et du suicide collectif pourvu qu’il réalise ses objectifs.

 

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