Le tropisme iranien des généraux algériens à l’origine de l’échec retentissant du 31ème sommet de la Ligue Arabe (Média)
Dans un article intitulé »Penser déjà au prochain sommet pour oublier le rendez-vous raté d’Alger », son auteur, Jalal Drissi relève à l’appui que Téhéran est d’ailleurs en crise ouverte avec tous les pays arabes, à l’exception de l’Algérie, de la Syrie et du Liban phagocyté par le Hezbollah, notant que »cette synergie irresponsable avec le pouvoir religieux iranien disqualifie le pouvoir militaire algérien à organiser un sommet arabe et encore moins à unifier les rangs des nations arabes ».
»Alger a toujours utilisé des alliances douteuses contre notre pays. Dans les années soixante, c’était l’appui militaire du dictateur Nasser contre le Maroc, après ce fut Kadhafi, Cuba, les pays du camp de l’Est et autres comparses ! Après les panarabistes, les baathistes et les communistes, le choix s’est porté aujourd’hui sur les chiites pour contrer le Maroc et aussi régler des comptes avec des pays arabes solidaires avec nous », rappelle-t-il avant d’ajouter sur un ton ironique qu »’après avoir tout essayé, la junte algérienne pense aujourd’hui que les Mollahs pourraient constituer la «solution» pour porter un rude coup contre le Royaume du Maroc, notamment en entraînant et en encadrant les milices polisariennes ».
Raillant cette alliance contre-nature entre les généraux algériens sunnites et les Mollahs chiites, Jalal Drissi fait remarquer que »l’Iran se moque des généraux algériens, de leur chimérique RASD et de leur Polisario. Son objectif messianique est de ré-endoctriner au chiisme tous les Musulmans, de l’Atlantique au Golfe persique (…) Les chiites, qui constituent une minorité (entre 10 % et 15 % du monde islamique) font tout pour déstabiliser la sécurité spirituelle et religieuse du monde arabe sunnite, avec comme but ultime le fait de le transformer en ruines ».
»Dans ce projet fou, l’Iran tient à affaiblir le Maroc, un bastion du sunnisme malékite modéré, et altérer l’islam des lumières qui rayonne également en Afrique grâce à la Commanderie des Croyants », met-il en garde, avant de faire observer que »les généraux algériens, quasi-analphabètes, se fichent des visées déstabilisatrices de l’Iran. Et pour cause, ils sont prêts à s’allier avec le diable, pour faire plier le Maroc ! ».
Et d’affirmer sur un ton formel qu »’aujourd’hui le vrai danger qui vient de l’Algérie a pour nom le chiisme. Pas seulement pour le Maroc, mais pour l’ensemble de l’Afrique du Nord, la Méditerranée occidentale et l’Afrique de l’Ouest ».
Il relève que »dans ce contexte délétère marqué par de très mauvais calculs, le pouvoir algérien –obnubilé par le Makhzen– a mis en œuvre toute une panoplie de stratagèmes, d’artifices et de ruses puériles pour gêner la délégation marocaine, présente à Alger. Et aussi pour empêcher une dénonciation vigoureuse de la menace iranienne sur le monde arabe ».
Il évoque, entre autres, l’accueil froid qui a été réservé à la délégation marocaine, le refoulement de journalistes marocains, sans compter la diffusion par une TV officielle algérienne d’une carte tronquée et non validée par la Ligue arabe, laquelle instance a exigé son retrait, en rappelant à l’ordre les organisateurs algériens qui ont présenté leurs plus plates excuses.
Pour Jalal Drissi, la diffusion de cette carte en catimini, sans l’aval de la Ligue arabe, résume à elle seule l’impasse du régime algérien. »Comme si cette carte trafiquée allait changer quoi que ce soit sur le terrain ou même la gestion du dossier par l’ONU », ajoutant que »Face aux victoires du Maroc, la junte se rabat sur la cartographie pour se bercer d’illusions ».
Cela étant dit, Jalal Drissi estime que l’Histoire seule jugera »cette dictature militaire qui a investi (à perte!) 500 milliards de dollars, prélevés sur les ressources du peuple algérien, pour créer et entretenir des milices séparatistes contre le Maroc, poursuivant que l’Histoire la jugera également »sur ses méfaits de la décennie noire et aussi sur le fait d’avoir permis au clergé iranien moyenâgeux de prendre pied au Maghreb dans une inconscience totale des conséquences ».
Et de souligner que »le monde arabe, avec ses opinions publiques, ses forces vives et ses sociétés civiles, attend vivement le 32e sommet qui aura lieu en Arabie Saoudite, pour effacer des tablettes le cynisme, les futilités, les petits calculs et surtout le fiasco de ce 31ème sommet ».