Le sultan Haitham d’Oman va nommer un prince héritier pour la première fois dans l’histoire de ce pays du Golfe, dans le but de mettre en place un système de transmission du pouvoir plus « stable » et « spécifique », a annoncé lundi la télévision d’Etat.
Le chef de l’Etat, qui a succédé à son cousin Qabous décédé en janvier 2020, a maintenu la politique étrangère neutre de son prédécesseur mais a effectué plusieurs changements en interne depuis son arrivée au pouvoir.
« Est établi un mécanisme spécifique et stable pour le transfert du pouvoir et la nomination d’un prince héritier », est-il indiqué dans un décret royal lu en direct par un présentateur de la télévision d’Etat Oman TV.
La Constitution omanaise actuelle prévoit que la famille royale doit, dans les trois jours suivant la vacance du trône, choisir un successeur.
Si la famille ne s’accorde pas sur un nom, la personne préalablement choisie par le sultan dans une lettre adressée à la famille royale, doit lui succéder.
Le sultan doit être un membre de la famille royale, « musulman, adulte, rationnel et fils légitime de parents musulmans omanais ».
Au pouvoir pendant un demi-siècle, Qabous était arrivé sur le trône par un coup d’Etat en juillet 1970. Il n’avait pas de successeur désigné, n’ayant ni frère ni enfant.