Le « mur budgétaire » pourrait faire replonger l’économie américaine

Les parlementaires américains retrouvent la colline du Capitole ce mardi pour une session qui va se focaliser sur les moyens de contourner le "mur budgétaire" menaçant l’économie des Etats-Unis et la reprise mondiale.

L’expression de "mur budgétaire" ("fiscal cliff") recouvre la coïncidence, en début d’année prochaine, de la fin des exonérations fiscales décidées sous George Bush, et prolongées pour deux ans en 2010, et la mise en oeuvre de coupes automatiques dans les dépenses publiques prévues par l’accord d’août 2011 sur le relèvement du plafond de la dette.

Selon les estimations du Congressional Budget Office, l’organisme parlementaire bipartisan de contrôle des finances publiques, si aucun accord n’est trouvé, cette combinaison de hausses d’impôts et de baisse des dépenses publiques estimée au total à 600 milliards de dollars pourrait faire replonger les Etats-Unis dans la récession.

D’où l’importance des négociations à venir entre Barack Obama, réélu il y a une semaine pour un second mandat de quatre ans, et le Congrès, où les républicains sont majoritaires à la Chambre des représentants.

Ces discussions seront un prolongement du débat de la campagne électorale, où Obama et les démocrates ont estimé que les foyers fiscaux les plus aisés devaient contribuer davantage au redressement des finances fédérales tandis que Mitt Romney et les républicains s’opposaient à toute hausse d’impôt au-delà d’un certain niveau de revenus qui, disent-ils, pénaliserait les "créateurs d’emploi".

Le président démocrate a programmé cette semaine une série de consultations à la Maison blanche avec des représentants du patronat, des syndicats et de la société civile avant de réunir en sommet vendredi les dirigeants républicains et démocrates du Congrès.

Dans l’autre camp, les responsables et les spécialistes des questions budgétaires du Parti républicain, dont Paul Ryan, colistier de Romney sur le "ticket" présidentiel du Grand Old Party, ont prévu des apparitions à la télévision et des conférences de presse pour exposer et défendre leur approche.

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