Le médiateur pour le Mali a rencontré les rebelles du Nord

Le médiateur dans la crise malienne s’est rendu pour la première fois mardi dans le nord du pays et a dit aux rebelles qui le contrôlent qu’ils devaient rompre leurs liens avec les "mouvements terroristes" comme Al Qaïda pour que des pourparlers de paix puissent commencer.

Des groupes intégristes musulmans contrôlent environ les deux tiers du Mali après avoir détourné la rébellion laïque des nationalistes touaregs.

Profitant de la confusion qui a suivi le coup d’Etat militaire du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré dans la capitale Bamako, située dans le sud du Mali, les rebelles islamistes ont pu rapidement s’emparer de territoires dans le Nord.

En mai, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a engagé des contacts avec les rebelles et, alors que les projets d’intervention militaire sont pour l’instant restés lettre morte, la diplomatie a pris le devant de la scène.

Le médiateur de la Cédéao, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a rencontré à Kidal des responsables d’Ansar Dine, qui a des liens avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il s’est également rendu à Gao mais n’y a pas vu les dirigeants du Mujuao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest), qui contrôle la ville.

"A ce stade, nous ne pouvons que promouvoir le dialogue et nous faisons tout ce que nous pouvons pour créer les conditions du dialogue", a déclaré le médiateur aux journalistes à son retour mardi soir dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.

"Nous avons réitéré nos conditions d’une séparation entre Ansar Dine et les mouvements terroristes. Il n’y a pas encore eu pour l’instant de déclaration officielle de rupture des liens opérationnels, mais nous n’avons rien vu qui établisse une collaboration directe sur le terrain", a ajouté le ministre.

Le Niger, pays frontalier des zones contrôlées par les islamistes, a déclaré mardi que ses militaires avaient abattu quatre hommes armés venus du nord du Mali qui s’apprêtaient à commettre un enlèvement.

La Cédéao souhaite le déploiement d’une force d’intervention de 3.000 hommes au Mali pour restaurer la stabilité dans la capitale Bamako dans un premier temps et qui aiderait ensuite l’armée malienne à reconquérir le Nord.

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