L’indice MSCI Maroc qui figurait dans le MSCI Emerging Markets y a écopé d’un reclassement vers le MSCI Frontier Market.
Cette décision, estime la presse marocaine, "risque de réduire fortement l’intérêt des investisseurs internationaux pour le marché boursier marocain dont ils détiennent 28% et qui est fortement menacé par les méfaits de la crise financière qui sévit en Europe, continent qui regroupe les principaux partenaires commerciaux du royaume".
Réagissant à la décision de Morgan Stanley, la bourse de Casablanca a indiqué que cette reclassification fait suite aux problématiques récurrentes de liquidité de la Bourse de Casablanca au terme desquelles seules trois valeurs parmi l’ensemble des sociétés cotées sur la place casablancaise sont restées présentes dans l’indice MSCI Emerging Market. Cet indice des marchés émergents est un indice libre ajusté en fonction de la capitalisation boursière et se veut représentatif du marché des actions de pays émergents.
Dans un communiqué, la bourse de Casablanca rappelle à ce propos que l’indice MSCI Emerging Markets est composé de 821 sociétés cotées dans 21 marchés différents. Au niveau Africain et pour la zone MENA, seuls l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Maroc en faisaient partie.
La capitalisation totale de l’indice, de 3.917 milliard USD, faisait que le Maroc, représenté uniquement par Maroc Télécom, Attijariwafa bank et Addoha, seules sociétés marocaines répondants aux critères d’éligibilité, ne portait que 0,1% du poids de l’indice.
Ainsi, cette présence au sein de l’indice MSCI Emerging Market, bien que prestigieuse, ne représentait pas un véritable bénéfice opérationnel pour la bourse de Casablanca en termes de flux de capitaux et de mouvements car celle-ci demeurait non significative au regard des autres marchés composant l’indice, explique la place casablancaise.
Bien plus qu’un simple reclassement, le nouveau positionnement en tant que Frontier peut déboucher sur de nouvelles opportunités pour attirer de nouveaux investisseurs, tout en menant à bien les réformes engagées, grâce à la mobilisation et à la forte implication des autorités et de tous les acteurs de la Place, assure la bourse de Casablanca.
La problématique liée à la faiblesse du poids du Maroc dans l’indice MSCI Emerging Market fait que, compte tenu de la charge de travail, des coûts de transaction et des risques induits, pour un enjeu aussi peu significatif, les transactions sur la place casablancaise sont quasi inexistantes.
De ce qui précède, l’inclusion du Maroc dans l’indice MSCI emerging Market est sans bénéfices opérationnels et financiers directs, soutient la bourse de Casablanca.