Le Conseil de sécurité de l’ONU appelé à voter un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) doit se prononcer ce vendredi sur un projet de résolution appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza.

Dans une lettre adressée mercredi aux membres du Conseil, Antonio Guterres a invoqué explicitement l’article 99 de la Charte de l’ONU qui permet au Secrétaire général d’« attirer l’attention du Conseil » sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale ».

Une première depuis des décennies. « Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l’absence d’abris ou du minimum pour survivre, je m’attends à un effondrement total de l’ordre public bientôt en raison des conditions désespérées, ce qui rendrait impossible une aide humanitaire même limitée » à Gaza, écrivait-il dans cette lettre, réclamant à nouveau un « cessez-le-feu humanitaire » pour éviter des conséquences « irréversibles » pour les Palestiniens et la région.

Une position vilipendée par le ministre des affaires étrangères israélien, Eli Cohen, qui a accusé mercredi Antonio Guterres d’être un « danger pour la paix mondiale ».

Suite à la lettre inédite d’Antonio Guterres, les Emirats arabes unis ont préparé un projet de résolution, qui sera soumis au vote du Conseil vendredi, a dit la présidence équatorienne du Conseil de sécurité.

Les Etats-Unis, alliés d’Israël qui ont mis leur veto à un des projets précédents et qui ont rejeté l’idée d’un cessez-le-feu, répètent qu’un nouveau texte du Conseil ne serait « pas utile à ce stade ».

« Nous pensons que la meilleure chose à faire, pour nous tous, (…) est de laisser la diplomatie discrète en coulisses se poursuivre et nous pensons que c’est le meilleur espoir pour essayer d’améliorer la situation sur le terrain, pour l’aide humanitaire, la libération des otages », a insisté jeudi l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood.

« Nous espérons sincèrement que le Conseil de sécurité adoptera cette résolution et écoutera la position brave, courageuse et de principe du secrétaire général », a déclaré de son côté l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour.

Le bilan à Gaza s’est encore alourdi jeudi, pour atteindre 17 177 morts, tués par les bombardements massifs israéliens, selon le ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas. Et tôt vendredi, le ministère a fait état de 40 morts dans des frappes près de la ville de Gaza, et de « dizaines » d’autres à Jabaliya (Nord) et Khan Younès (Sud).

Le poète palestinien Refaat Alareer, un des chefs de file d’une jeune génération d’auteurs de Gaza, a été tué lors d’une frappe israélienne, ont annoncé ses proches au cours de la nuit de jeudi à vendredi.

 

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