Le CICR suspend ses opérations en Libye après l’assassinat d’un employé

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé jeudi de suspendre "provisoirement" ses opérations en Libye, au lendemain de l’assassinat de l’un de ses employés dans la ville de Syrte (ouest).

"Il est un peu difficile de dire si notre organisation était visée ou si notre collègue était la cible parce qu’il était occidental. Il nous faut faire une pause dans nos opérations", a déclaré Wolde-Gabriel Saugeron, porte-parole de l’organisation humanitaire, basée à Genève.

"On ne va certainement pas arrêter notre programme, car beaucoup de personnes en Libye bénéficient de notre aide humanitaire", a assuré le porte-parole.

La victime, le Suisse Michael Greub (42 ans), a été abattu mercredi alors qu’il sortait d’une réunion avec deux collègues.

L’insécurité gagne du terrain ces derniers mois en Libye où le CICR est présent de manière permanente depuis 2011 avec une équipe de 30 expatriés et 150 employés locaux.

La Croix-Rouge apporte une assistance humanitaire aux personnes qui ont été blessées, déplacées ou traumatisées par le conflit, et soutiennent les programmes et les équipes de travail du Croissant-Rouge libyen.

Le comité a mis en berne son drapeau jeudi à son siège, à la mémoire de Michael Greub, qui avait déjà exercé en Irak, au Soudan, au Yémen et dans la bande de Gaza.

Un porte-parole du Croissant-Rouge libyen avait indiqué que le délégué avait été "assassiné alors qu’il effectuait une visite à Syrte", une ville réputée stable depuis le début de la crise.

Les locaux du CICR à Misrata ainsi qu’à Benghazi (est) avaient été visés par des attaques en 2012, mais sans faire de victimes.

Ces attaques sont souvent attribuées à des groupes armés extrémistes qui font rage dans plusieurs parties du pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhfi.

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