L’avocat général requiert 7 ans de prison à l’encontre de Saad Lamjarred

Au quatrième jour du procès de Saad Lamjarrad pour viol et violences aggravées de Laura Prioul en 2016, l’avocat général Jean-Christophe Muller a requis 7 ans de prison à l’encontre de la pop star et 5 ans d’interdiction de territoire français.

« Monsieur Lamjarred s’est rendu coupable de faits de viol », a déclaré l’avocat général Jean-Christophe Muller à l’issue de son réquisitoire devant la cour d’assises de Paris, demandant également une peine d’interdiction du territoire de cinq ans.

Le chanteur star marocain de 37 ans est accusé d’avoir violé et frappé le jeune femme dans la chambre d’un hôtel parisien. Selon la version que Laura Prioul avait racontée à la barre, Saad Lamjarred était soudainement devenu violent alors qu’ils s’embrassaient, avant de la violer et de la frapper. Quant à lui, il conteste fermement toute pénétration sexuelle, et reconnaît juste avoir, par « réflexe », « brutalement poussé le visage » de la victime présumée qui l’aurait soudainement « griffé«  alors qu’ils se déshabillaient.

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A la barre, Me Thierry Herzog, avocat du chanteur, estime que l’avocat général n’a convaincu par sa démonstration qui, selon lui, n’a pas prouvé qu’il y avait eu pénétration, indiquant que Laura P. n’avait pas parlé de pénétration digitale vaginale et anale lors de sa 1ère audition et n’avait mentionné qu’une pénétration pénienne vaginale

Me Herzog s’est également pris aux experts entendus dans la matinée qui n’ont aucune crédibilité aux yeux de la défense.

L’experte a effet conclu que Saad Lamjarred a « une personnalité de type histrionique ». « Il a du mal à se remettre en question », explique la psychiatre. « Il a peu de tolérance aux frustrations et il est en quête de l’attention d’autrui. Il a un désir de séduction », note-t-elle.

Selon l’avocat, ce qui s’est passé, « c’est une scène à huis clos qui n’a aucun témoin ». « Il faut remonter à ce qui s’est passé avant », insiste-t-il, faisant référence au club de lui « Matignon » où Laura Prioul était attablée avec des mannequins et deux amis.

« Les mannequins étaient là pour du « promoting » (de jolies jeunes femmes sont invitées gratuitement dans des boîtes de nuit pour inciter les clients à consommer) », poursuit Me Herzog, rappelant que la victime présumée était hébergée dans la maison de la grand-mère de l’un de ses amis avec ces mannequins.

Laura Prioul avait raconté au cours de son audition qu’elle n’était pas dans le club de nuit pour du promoting. Me Herzog dit qu’il ne faut pas la croire. Tout comme quand elle dit qu’elle n’avait pas eu de relation sexuelle depuis un mois.

Me Herzog constate en outre qu’aucune trace de sang n’a été retrouvée sur la serviette avec laquelle Laura avait déclaré s’être essuyé la bouche en sang après la gifle assénée par Saad Lamjarred. « Aucune trace de sang et on devrait la croire sur parole ! », tonne l’avocat.

« Devant une cour d’assises, les dénégations de celui-ci (Lamjarred) valent autant que les accusations de Mme Prioul (…) Il n’y a « rien dans le dossier », gronde Me Herzog.
« A la cour d’assises, on vient avec une conviction, pas avec un dossier », prévient pour sa part Me Fedida, l’un des avocats du chanteur. « Si vous suivez les réquisitions de l’avocat général, vous commettrez une erreur. »

Le procès se déroule devant la cour des assises à Paris depuis le 20 février. Le verdict sera le 24 février.

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