Laurent Fabius au Cameroun et au Nigéria pour évoquer le sort des otages français

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, effectuera, vendredi et samedi, une visite au Cameroun et au Nigéria, sur fond de l’enlèvement récemment d’une famille française dans une zone frontalière entre les deux pays, a annoncé jeudi le Quai d’Orsay.

"Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la pleine mobilisation des autorités françaises en vue de la libération de nos compatriotes détenus comme otages au Nigéria par des groupes terroristes", a indiqué le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani.

Il s’agit également d’approfondir la coopération de la France avec le Cameroun et le Nigéria "deux Etats déjà pleinement engagés contre le terrorisme", a-t-il ajouté lors d’un point de presse.

Au Cameroun, M. Fabius aura un entretien avec le président camerounais Paul Biya et son ministre des relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, tandis qu’au Nigéria il sera reçu par le président Goodluck Jonathan.

Le ministre qui aura également des rencontres avec la communauté française dans les deux pays, "exprimera la solidarité de la France et réaffirmera l’attention que notre pays porte à sa sécurité, en coordination avec les Etats où ils résident", conclut le porte-parole.

Le Quai d’Orsay avait "formellement" déconseillé aux Français de se rendre au nord du Cameroun après le rapt, le 19 février dernier, de sept touristes français, membres d’une même famille, dans la région frontalière avec le Nigéria, et ceux déjà sur place de quitter "au plus vite" les lieux.

Selon le gouvernement camerounais, les sept Français dont quatre enfants, enlevés dans le nord du Cameroun et leurs ravisseurs, auraient traversé la frontière et se trouveraient désormais au Nigéria.

Ce rapt, revendiqué par la secte islamiste nigériane Boko Haram, est le premier visant des Occidentaux dans cette région de l’Afrique centrale.

La France, dont l’armée est engagée depuis le 11 janvier dans un combat contre le terrorisme au Nord-Mali, compte actuellement quinze otages à l’étranger, tous détenus au Mali ou dans la région.

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