Lancement par l’ENA de la première session de formation des cadres territoriaux marocains
Le coup d’envoi de la première session de formation de 128 hauts cadres territoriaux marocains a été donné lundi à Paris par la Directrice de la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration (ENA),
Nathalie Loiseau, et l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa.
Par cette formation, souligne Mme Loiseau, l’ENA "apporte sa pierre d’amitié au grand édifice de la décentralisation avancée qui constitue l’une des grandes ambitions de SM le Roi Mohammed VI et de son gouvernement", indiquant que l’originalité de cette série de sessions de formation réside dans le fait qu’elle bénéficiera à des cadres marocains choisis sur la base de corps de métiers: architectes, médecins, ingénieurs en travaux publics et administrateurs.
Autre originalité est que cette formation constitue aussi la première mise en œuvre de mémorandum signé entre l’ENA et l’Université international de Rabat, a poursuivi Nathalie Loiseau, annonçant à cette occasion une coopération nouvelle pour l’année 2014 avec l’Académie marocaine des études diplomatiques (AMED).
La directrice de l’ENA a également mis à profit cet évènement pour rappeler la relation profonde et ancienne entre cette école et le Maroc, « se fondant ainsi de façon exemplaire dans le partenariat stratégique qu’entretiennent nos deux pays ».
Depuis sa création, a rappelé Mme Loiseau, 222 élèves marocains ont été formés dans les cycles longs de l’ENA, notamment, celui d’accompagnement de la prestigieuse promotion annuelle des "énarques". « le Maroc est notre deuxième pays contributeur d’élèves étrangers, juste après l’Allemagne –ce qui n’est pas rien, mais loin devant des pays aussi importants que le Japon, l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne ou l’Egypte », a-t-elle ajouté.
Chaque année, l’ENA organise en outre des formations courtes et des formations sur mesure à l’intention des cadres publics du Maroc, a-t-elle poursuivi, notant que pour les deux années écoulées, l’école a conduit une cinquantaine d’actions dans le Royaume, en partenariat notamment avec l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Rabat, l’Institut supérieur d’administration (ISA), l’Institut royal d’administration territoriale (IRAT) et le ministère de l’Intérieur. « C’est un bilan très remarquable, qui se bonifie d’année en année », a fait valoir Mme Loiseau.
L’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, s’est pour sa part félicité de cette coopération entre l’ENA de Paris et le Maroc qui traduit l’exemplarité des relations franco-marocaines, et a mis l’accent sur le secteur de la formation, « vecteur important du partenariat entre les deux pays ».
"Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des réformes de tout le processus de décentralisation qui est en train de se renforcer au Maroc", a-t-il dit, rappelant le discours du Roi vendredi dernier devant le Parlement dans lequel le Souverain a évoqué la bonne gouvernance, la formation des cadres, leur professionnalisation et leur capacité à développer des compétences répondant aux besoins de l’aménagement des villes et de leur mise à niveau.
Le lancement de cette première session s’est déroulé en présence du Directeur des relations internationales de l’ENA, Pierre Thénard, et les chefs de différents départements, de Mohamed Abdellaoui, vice-président de l’Université international de Rabat, et des cadres marocains.
Le protocole d’accord signé le 13 décembre 2012 à Rabat entre l’ENA de Paris, le ministère marocain de l’Intérieur et l’université internationale de Rabat, a pour ambition de formaliser la volonté des parties de construire une collaboration étroite et pérenne et de présenter des options concrètes identifiées. Les domaines de cette collaboration englobent notamment la formation en matière de régionalisation, de gouvernance publique, de gouvernance locale, de management public et de management local.