L’Académie royale achève son parcours de restructuration (Quid.ma)

L’Académie du Royaume du Maroc achève son parcours de restructuration pour institutionnaliser les segments de son action, indique Naïm Kamal, directeur du site d’information Quid.ma, dans une analyse détaillée publiée ce jeudi 9 nombre.

C’est une commission, prévue par les statuts de l’Académie du Royaume et dont les membres sont nommés par le Souverain, qui vient ainsi d’achever ses travaux de sélection soumis à l’appréciation royale, souligne le directeur du Quid.ma.

Et de lister les noms des éminents personnalités qui forment la commission comme l’universitaire et académicienne marocaine Rahma Bourquia, l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, le ministre de l’Education nationale Chakib Benmoussa, le chercheur, auteur et directeur de la revue Prologues Abdou Filali Ansary, l’écrivain Prix Goncourt 1987 Tahar Ben Jelloun et la juriste Saâdia Belmir.

Selon les informations dont dispose Quid.ma, les travaux de la commission se sont fondés sur la nouvelle structure qui prévoit la mise en place de trois ordres: l’ordre des Académiciens d’honneur, l’ordre des Académiciens résidents et l’ordre des membres associés.

Le directeur du Quid.ma, Naïm Kamal, souligne que l’originalité de cette nouvelle conception de l’Académie est dans sa quête d’une meilleure présence à l’intérieur du Maroc aussi bien qu’à l’international. Elle est motivée par la nécessité et la volonté de sortir l’Académie du Royaume du carcan élitiste et hermétique pour la faire entrer méthodiquement et scientifiquement dans le foisonnement de l’éclectisme.

Les trois ordres ont donc été conçus pour décliner concrètement cette ambition avec des supports intellectuels en mesure de mener le grand dessein à ses finalités. C’est ainsi que dans l’ordre des académiciens d’honneur, un cas unique au Maroc, on retrouve les anciens élevés à la dignité d’honneur, gardant leur siège et leur charge et des étrangers nouvellement nommés. L’ordre des académiciens résidents, lui, compte un nombre conséquent de femme, une première, tandis que l’ordre des membres associés sera constitué d’académiciens essentiellement recrutés parmi les compétences étrangères.

Quid.ma rappelle qu’à travers les travaux de la commission de proposition des membres de l’Académie s’achève un long processus qui a commencé en 2015 par la nomination par le Roi Mohammed VI de Abdejlil Lahjomri au poste de Secrétaire perpétuel.

Son nouveau cadre juridique, approuvé en Conseil des ministres et adopté par la Chambre des représentants en novembre 2020, s’est articulée autour de quatre axes : les missions de l’Académie de manière à contribuer fortement à la renaissance intellectuelle, scientifique et culturelle du Royaume, la refonte du système d’adhésion rationalisant la procédure de nominations des membres, la restructuration des organes de l’Académie en vue de la création d’une structure académique en charge de sa stratégie et de son déploiement qui englobe aussi bien les activités scientifiques qu’un Institut royal pour la recherche dans l’histoire du Maroc, et, last but not least, la mise en place d’ une haute instance de la traduction et de l’Institut académique des Beaux-Arts.

Dans son analyse, Naïm Kamal estime  que « si l’Académie du Royaume n’a pas attendu son nouveau cadre juridique pour dynamiser et diversifier les champs de son intervention, l’adoption de ses statuts et organigramme lui a permis d’institutionnaliser les segments de son action. Qu’il s’agisse de la traduction, un outil de la circulation des sciences contemporaines et anciennes des autres langues vers l’arabe et de l’arabe vers les autres langues, ou de de la création de chaires de recherche notamment pour les doctorants qui y trouveront des passerelles menant vers l’état actuel des sciences et des différents savoirs, et dont l’un des fleurons est la Chaire des Littératures et des Arts africains, l’Académie s’est révélée d’un apport considérable, à travers le débat et les échanges, à la culture marocaine dans son sens le plus globale.

Le directeur du quid.ma attire l’attention sur sur un fait intéressant qui met en valeur l’apport de cette académie royale en écrivant en guise de conclusion que « tout aussi important dans cette restructuration, l’adjonction enfin à l’Académie de l’Institut Royal de l’Histoire du Maroc. C’est une voie grande ouverte sur le récit national et la recherche archéologique dans ses différentes strates sans rien céder de ce qui constitue en même temps sa diversité et son lien national qui remontent très loin dans l’histoire du Royaume ».

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