"Le peuple français n’est pas notre ennemi mais la politique de son Etat est hostile au peuple syrien", dit le dirigeant syrien dans l’entretien, dont des extraits sont publiés sur le site du Figaro.
"Dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi", ajoute-il.
"Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera", dit Bachar al Assad, mettant engarde les Etats-Unis et la France contre leur volonté de procéder à des frappes punitives après l’attaque aux armes chimiques du 21 août dans la banlieue de Damas.
Bachar al Assad ne nie pas que son armée possède des armes chimiques mais dément les avoir utilisées. "Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive : est-il possible qu’elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes comme l’ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l’hôpital où ils sont soignés ? Où est la logique ?", dit-il.
Le dirigeant syrien met en garde l’Occident contre une intervention qui risquerait d’embraser la région. "Le risque d’une guerre régionale existe", dit-il.