La France et les États-Unis se préoccupent de la flambée des prix des céréales

La France et les États-Unis se préoccupent de la flambée des prix des céréales
La flambée des prix des céréales, causée principalement par la sécheresse qui sévit aux États-Unis, inquiète Paris et Washington, qui pourraient convoquer un forum spécial du G20 sur la question, dès le mois prochain.

De hauts fonctionnaires de la France, qui préside le Forum de réaction rapide créé l’an dernier pour agir en cas de volatilité des prix alimentaires, tiendront une conférence téléphonique avec leurs homologues américains à la fin du mois. Ils discuteront de la possibilité de convoquer le Forum en septembre.

La sécheresse qui touche le Midwest depuis la mi-juin a sévèrement amputé la production de grains, ce qui a provoqué une hausse de 23 % du prix du maïs à l’échelle mondiale en juillet, selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Les prix du blé ont bondi de 19 % en juillet.

« La France et les États-Unis restent vigilants sur l’évolution des marchés et se disent prêts à réunir le Forum de réaction rapide en cas de dégradation », précise un communiqué du ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.

Les deux pays veulent éviter qu’une dégradation de la situation entraîne une nouvelle crise alimentaire. Les capitales s’inquiètent particulièrement de certaines politiques qui pourraient amplifier les déséquilibres entre l’offre et la demande, notamment des embargos à l’exportation, comme la Russie y a eu recours il y a deux ans.

Yves Lamoureux, courtier chez Scotia McLeod, estime que ce sont les faibles inventaires principalement qui sont la cause de la hausse des prix, la spéculation n’ayant qu’accéléré le phénomène. Il prévoit que les inventaires risquent d’être encore bas à la fin de l’année.

M. Lamoureux juge que la situation ailleurs dans le monde n’est pas aussi catastrophique qu’aux États-Unis, certains pays comme la Chine détenant de bonnes réserves céréalières pour satisfaire la demande intérieure.

Près de 45 % du maïs cultivé aux États-Unis était destiné à la production d’éthanol il y a un an et demi, croit-il, ajoutant que la production d’éthanol devrait être réduite afin de soulager le marché.

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