La crise de Guergarate redessine les alliances au sein du monde arabe

La crise de Guergarate aura été sans conteste une précieuse occasion de redessiner des alliances au sein du monde arabe et de clarifier des positions.

Dès que la tension est montée dans cette région et que le cliquetis de guerre a résonné, de nombreux pays arabes ont montré une solidarité infaillible avec la position marocaine.

Cette clarification arabe était salvatrice. Le Maroc pouvait compter sur ses alliés  arabes pour le soutenir dans sa longue marche vers son  unité territoriale.

Ce soutien arabe était d’autant plus spectaculaire qu’il réunissait pour la première fois des pays aux stratégies diplomatiques antagonistes comme le Qatar et les Emirats arabes unies.

Dans cette équation, le Maroc a su intelligemment profiter d’une diplomatie royale qui avait  œuvré depuis le début de la crise du Golfe à mener des médiations de bons offices et à tenter de sauver et de protéger cette région de ses démons et des ses déchirures.

Une position qui avait valu au Maroc incompréhensions et mauvaises humeurs. Mais fort de son immuable désir de réconcilier les frères fâchés, la diplomatie marocain ne s’est jamais départie de son penchant réconciliateur. Elle a fini par gagner l’estime de certains et l’admiration de beaucoup.

Quand les signes d’une crise régionale se sont manifestés aux portes du Maroc, ces alliés arabes n’ont pas hésité à montrer leur solidarité plongeant ainsi le voisin algérien dans une insondable hébétude au point que les cerveaux de sa diplomatie pensent couper les amarres avec les pays du Golfe et la Ligue arabe.

Dans la réalité, là diplomatie algérienne s’est retrouvée dans une terrible solitude  à faire tourner les moulins à vents d’une obsession anti-marocaine devenue au fil des décennies pathologique et handicapante pour l’ensemble de la région.

Et au lieu de se poser cette pertinente interrogation de savoir pour quelle raison elle se trouve isolée dans sa démarche, la diplomatie algérienne envisage ruptures et terres brûlées.

Pour les pays de la région, arabes et méditerranéens , comme pour la communauté internationale, la diplomatie algérienne semble s’enfermer dans une démarche autiste sans aucune perspective sauf une aventure suicidaire qui pourrait mettre la paix régionale en danger .

Dans ce cas de figure en particuliers, sauf à revoir ses choix militaires et sa perception du voisinage, l’Algérie verrouillée dans ses certitudes morbides s’avère une source de tensions et de défis sécuritaires majeurs pour l’ensemble de la région. Et la communauté internationale condamnée à chercher une sortie de crise à un conflit devenu au fil des ans source d’angoisses aura à affronter un agenda algérien des plus pyromanes.

 

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