Organisée par la Fondation nationale des Musées du Maroc (FNM), cette exposition d’envergure internationale entièrement dédiée aux femmes, réunit 63 artistes et collectifs d’artistes, issus de 27 nationalités différentes et de nombreuses disciplines, en l’occurrence l’art plastique, la peinture, la sculpture et le cinéma.
Intervenant à l’occasion de la préouverture de cet événement, le Président de la Fondation des Musées, Mehdi Qotbi, a indiqué que cette biennale traduit la volonté du Roi Mohammed VI à donner "un nouvel élan" à la fois à l’art contemporain et à Rabat, ville lumière, capitale de culture et patrimoine de l’UNESCO.
"Grâce à la programmation riche et multidimensionnelle de la biennale, Rabat se transformera en une galerie à ciel ouvert, digne de son nouveau visage, de son esprit, de son histoire, de ses habitants, mais aussi de ses visiteurs", s’est-t-il félicité.
M. Qotbi a également passé en revue les événements et expositions qu’a abrités la Capitale du Royaume, en l’occurrence, Goya, Picasso, Matisse, Renoir, Van Gogh, Giacometti, mais également les grandes figures marocaines, notamment Cherkaoui, Chaibia, El Glaoui, l’école de Tétouan et bientôt Bellamine.
Pour sa part, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj a mis en relief la particularité de cet événement qui contribue, selon lui, au rayonnement de Rabat en tant que ville lumière et capitale culturelle du Maroc.
Lors d’une allocution lue en son nom, M. Laâraj a relevé que la biennale de Rabat vient consolider une série d’initiatives visant à promouvoir la scène artistique nationale, tout en mettant en avant les efforts continus de son département pour renforcer la formation artistique et académique et mettre en œuvre différents programmes pour soutenir l’art et en élargir la base.
Le ministre a également affirmé que les différents espaces culturels de la ville de Rabat seront parfaitement dédiés à cette exposition, fruit d’un partenariat institutionnel entre la FNM et le ministère de la communication et de la culture, faisant savoir qu’il s’agit d’une occasion propice pour réécrire l’histoire au féminin et l’histoire de l’art.
De son côté, le commissaire général et concepteur de la biennale, Abdelkader Damani, a indiqué que la biennale de Rabat aborde deux thématiques essentielles, à savoir contourner "le déterminisme géographique dans l’art" et "rendre hommage à la femme" par une plus large représentativité.
Il a également reconnu la particularité de la ville de Rabat, de par son architecture, son organisation, mais surtout son caractère intemporel.
"Rabat possède cette capacité de faire voyager à travers le temps (…). Le musée de Rabat renvoie au XXIè siècle, le palais des Oudayas au XVIIè, le Fort de Rothenburg à la fin du XIXè et au début du XXè", a poursuivi M.Damani.
Parmi les moments forts de cette biennale, un hommage vibrant sera rendu à la cantatrice égyptienne Oum Kalthoum, la première artiste sélectionnée par le commissaire, à travers la projection de son concert mythique à Rabat en 1968 comme préambule à toute l’exposition.
La biennale de Rabat est la plateforme idéale rassemblant des artistes, académiciens, historiens d’art et cinéastes venant des quatre coins du monde atour d’un thème fédérateur, à savoir la Création.
Il s’agit également, selon les organisateurs, d’une invitation ouverte pour le public vers des espaces de découverte, de dialogue, d’écoute, de regards, de méditation, de réflexion et de dépaysement… mais aussi de considération de valeurs nobles, telles que ture, la tolérance et la parité.
Pour sa première édition, la biennale de Rabat entend contribuer à redéfinir l’art dans ses paradigmes et ouvrir une réflexion sur l’urgence de la création, en examinant les raisons, les révoltes, les moments décisifs qui poussent les artistes à passer à l’action et à marquer l’histoire.