"Nous pensons que Baghdadi est vivant et qu’il dirige toujours le groupe Etat islamique", a déclaré Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, dans une interview à CNN.
"Nous faisons tout ce que nous pouvons" pour le détecter et l’éliminer, a-t-il ajouté, précisant que "c’est quelque chose auquel nous consacrons beaucoup de temps" et "nous saisirons n’importe quelle occasion pour lui infliger la peine qu’il mérite".
Abou Bakr al-Baghdadi a toujours cultivé une très grande discrétion, par opposition à son mouvement qui a toujours recherché la publicité.
Son visage n’est apparu que sur une seule vidéo de l’EI depuis l’instauration de son califat auto-proclamé en Irak et Syrie, en juin 2014.
La vidéo avait été tournée à Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak que les forces irakiennes s’efforcent aujourd’hui de reprendre aux jihadistes.
Des rumeurs sur sa mort émergent régulièrement, mais aucune information fiable n’est disponible.
Les responsables du Pentagone, interrogés régulièrement sur le sort du chef de l’EI, restent en général bouche cousue sur ce qu’ils savent de sa localisation et de ses déplacements.
Pour Peter Cook en tout cas, le "calife" auto-proclamé est aujourd’hui isolé, les frappes de la coalition ayant décimé la direction du groupe extrémiste.
"Il a du mal à trouver des conseillers et des confidents à qui parler, parce que beaucoup d’entre eux ne sont plus parmi nous", a-t-il affirmé.
Le département d’Etat américain a porté en décembre à 25 millions de dollars la prime promise à quiconque pourra apporter des informations menant à la capture du chef de l’EI.
La prime était auparavant de 10 millions de dollars et avait été instaurée en 2011.
Jeudi, CNN avait affirmé, citant un responsable américain anonyme, que les Etats-Unis avaient eu "ces dernières semaines" des informations sur des "mouvements" d’Abou Bakr al-Baghdadi.
Mais le responsable cité par la chaîne n’avait pas donné plus de détails, ne disant rien en particulier sur le pays – Irak ou Syrie – où il avait été localisé.
AFP