Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, la position des Etats-Unis constitue "un geste de solidarité avec le peuple congolais, victime d’un aventurisme criminel du Rwanda".
"Nous avons perdu des millions et des millions des vies humaines (dans ce conflit). Quoiqu’il en soit, il n’est jamais trop tard pour bien faire, nous apprécions la position prise par le gouvernement du président Obama, indiquant clairement la source des problèmes que nous connaissons et appelant le Rwanda à cesser ses ingérences récurrentes à l’intérieur de la RDC", a souligné Lambert Mende, dans une déclaration à la presse.
La Monusco s’est également félicitée de la position des Etats-Unis, estimant qu’elle donnerait plus de poids à l’accord-cadre, signé en février dernier à Addis-Abeba pour le retour de la paix en RDC.
"Nous avions été les premiers à mettre sur la place publique des preuves concernant la présence des éléments rwandais au sein des M23 (…) Nous avons déjà dénoncé plusieurs fois des violations aux droits de l’Homme et les crimes de guerre, comme l’utilisation des enfants soldats par le M23", a indiqué le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubaï.
Les Etats-Unis ont demandé, mardi, au Rwanda de retirer ses troupes de la RDC et de cesser son soutien aux rebelles du "M23" accusés d’atrocités dans l’est du pays.
"Nous appelons le Rwanda à, immédiatement, cesser tout soutien au M23, à retirer son personnel militaire de l’est de la RDC et à respecter ses engagements", a déclaré à la presse la porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki.
Selon Mme Psaki, il y avait un "ensemble de preuves crédibles" reliant les principaux dirigeants rwandais aux rebelles du "M23", qui sèment la terreur depuis des mois en RDC.
Le "M23" est actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été respecté.