Jihadistes de l’EI : Damas dénonce le refus de Hollande de coopérer avec al-Assad
Damas a critiqué dimanche le président français François Hollande en raison de son refus de toute coopération avec Bachar al-Assad pour lutter contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
La France "est l’un des principaux responsables de l’effusion de sang en Syrie", a-t-il affirmé.
"Le soutien apporté par les forces régionales et internationales à la guerre menée contre la Syrie par les groupes terroristes extrémistes (…) fait durer la crise et encourage les groupes terroristes armés à étendre leurs activités dans les autres pays de la région", affirme le ministère.
Dans le vocabulaire du régime, le mot "terroriste" s’applique à tous les rebelles qui le combattent.
Face à la montée en puissance des jihadistes dans la région, le président Hollande a appelé jeudi la communauté internationale à préparer une réponse "humanitaire et militaire" mais a refusé toute coopération avec le régime d’Assad.
"Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires: Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l’allié objectif des jihadistes", avait souligné le président français.
Les jihadistes ultra-radicaux de l’Etat islamique (EI) qui constituent une menace sans précédent selon les Occidentaux, sont engagés depuis 2013 dans la guerre en Syrie et mènent depuis le 9 juin une offensive en Irak, proclamant un califat sur les vastes régions conquises dans ces deux pays voisins.
Le régime d’Assad s’est dit prêt à coopérer avec Washington, qui a mené une centaine de frappes aériennes contre l’EI en Irak depuis le 8 août, mais a souligné que toute frappe sur son territoire devait se faire en coopération avec lui.
Le conflit qui ravage la Syrie depuis plus de trois ans a fait plus de 190.000 morts et poussé quelque 9 millions d’habitants à fuir leurs foyers, soit près de 50% de la population, d’après l’ONU.